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Édito | Actualités

Le moment Documents

Le moment Documents

Édito publié le 16 Juin 2022 par Université de Lausanne

Pilotée par le trio G. Bataille, M. Leiris et C. Einstein, l'insolente revue Documents surgit à Paris en avril 1929, tel un surgeon inavoué du surréalisme, généreusement financé par Georges Wildenstein, directeur de La Gazette des Beaux-Arts. Deux années durant paraîtront quinze livraisons de ce magazine illustré affichant comme objets : "Doctrines", "Archéologie", "Beaux-Arts", "Ethnographie" et "Variétés". Plusieurs livres récents sont venus réévaluer le rôle joué par la revue au tournant des années 1920, et par les initiatives de Carl Einstein, auteur dès 1915 d'un ouvrage pionnier sur l’art africain.

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Dans Bataille Leiris Einstein. Le Moment Documents 1929-1931 qui paraît ces jours-ci aux éditions Jean-Michel Place, Georges Sebbag montre combien le projet des trois hommes se démarque des revues concurrentes comme La Révolution surréaliste de Breton, Cahiers d’art de Zervos, Variétés de Van Hecke ou Bifur de Ribemont-Dessaignes. Loin de juxtaposer des documents provenant de disciplines cloisonnées, loin de s’en tenir à l’habituelle subordination de l’image au texte, la revue du trio Bataille-Leiris-Einstein accorde à la photo, au dessin, à l’image ou à la reproduction, le privilège d’être la matière la plus originelle ou le résidu le plus original des manifestations humaines.

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Sébastien Côté s'était déjà penché l'an passé sur cette éventure éditoriale dans L’Ethnologie détournée. Carl Einstein, Michel Leiris et la revue Documents (Classiques Garnier), en s'intéressant à la fonction occupée par l’"Autre primitif" qui ne se confond pas avec le bon sauvage des Lumières. Olivier Le Deuff a rendu compte de cet essai pour Acta fabula : "La revue Documents comme laboratoire d’un discours ethnologique sur l’altérité."

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Presque dans le même temps, Françoise Levaillant nous invitait à Penser le primitif et la sculpture. La revue Documents 1929-1931 (P.U. Vincennes), en se saisissant des numéros de la revue comme d'une précieuse archive pour élaborer une histoire de l’anthropologie européenne qui ne cesserait pas de s’interroger sur ses sources. Elle montrait comment l’écriture de l’objet sculpté s’adossait dans ces années 1920 à une idéologie, qui reconduisait des concepts touchant à l’origine même de l’humanité : archaïque, primitif, évolution… autant de concepts qui ont une connotation raciale évidente, mais dont la revue révèle aussi l'instabilité, en reflétant les divisions politiques de l’Europe d'alors.

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Rappelons encore, une décennie en amont, l'essai pionnier de Serge Margel, Les archives fantômes. Recherches anthropologiques sur les institutions de la culture (Nouvelles Editions Lignes, 2013), dont la seconde partie traitait du statut de l’archive dans cette même revue Documents (1929-1930), où se posent et s’interrogent les liens entre l’ethnographie, les beaux-arts et la littérature.

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