"L’historien ne fait-il que rapporter, dire ce qui s’est passé, comme le voulait Aristote ou bien est-il aussi du côté du  poiein, du faire, comme le poète tragique ?" demande François Hartog au cours d'un entretien avec Annick Louis publié sur vox-poetica. Sur le même site, Pascal Payen, dans une communication intitulée "Historia et intrigue dans l’Enquête d’Hérodote", contredit Aristote à propos du père de l’Histoire. Mais "mettre en intrigue", est-ce nécessairement "mettre en fiction"? Si Claude Calame, lors du colloque «écritures de l’histoire, écritures de la fiction», n’hésitait pas à qualifier les Histoires anciennes de "fictions référentielles", Bérenger Boulay, dans l’article "Histoire et narrativité, autour des chapitres 9 et 23 de la Poétique d’Aristote", propose de distinguer narrativité et fictionalité et souligne les enjeux théoriques du reclassement de l’historiographie, ancienne ou moderne, dans le champ de la poésie mimétique telle que la définit Aristote.

À l’occasion de la présence de Saint-John Perse au programme de la session 2007 de l’Agrégation de Lettres Modernes, le site Sjperse.org a créé en mai dernier une rubrique entièrement consacrée à la préparation du concours. Synthèses, séminaire, journées d’études, documents : cette rubrique est destinée à fournir des instruments de travail ciblés en vue de l’épreuve de la session 2007.

Quatre-vingt pour cent : tel est le pourcentage des droits accordés à l'auteur sur Lulu.com, qui, malgré son nom, est le fort sérieux fer de lance d'une possible révolution de l'édition, en proposant un modèle permettant l'autopublication, l'impression à la demande et le référencement sur Amazon à tout un chacun, sans tirage et sans frais minimum. Le succès de ce modèle aux USA (plusieurs dizaines de milliers d'ouvrages disponibles) se reproduira-t-il dans les pays francophones ? Qu'attendre d'un tel modèle pour l'édition universitaire ?