XIIIe Colloque International d’Études Francophones, CIEFT 2017, « Silence(s) », Timişoara (Roumanie)
« Silence(s) »
CIEFT 2017, XIIIe Colloque International d’Études Francophones
Timişoara (Roumanie), les 17-18 mars 2017
PROLONGATION DE L'APPEL
Appel à communications
La XIIIe édition du Colloque International d’Études Francophones de Timişoara propose aux participants de s’interroger à partir d’un croisement d’approches scientifiques et méthodologiques, sur un thème aussi riche en significations qu’ambigu:
SILENCE(S)
À l’aune des paradigmes de leurs champs d’investigation respectifs, les chercheurs, les enseignants, les traducteurs et les didacticiens sont invités à analyser ce « concept problématique par excellence, ne possédant pas de support concret sur le plan linguistique »[1], et transposé à l’écrit par « le vide textuel, le blanc, le manque »[2]. Notion polysémique, le silence signifie autant ou plus que la parole actualisée.
Axes d’étude
Nous envisageons le silence dans une approche plurielle, susceptible d’être faite de manière non-exclusive:
En littérature
- le silence du texte, le silence dans le texte ;
- la parole confisquée en tant que silence imposé ;
- l’hésitation entre les genres littéraires en tant que silence masqué ;
- la littérature subversive (littérature qui ne garde pas le silence imposé) vs. la littérature idéologique (littérature qui garde le silence sur les vérités essentielles) ;
- les figures in absentia : l’aposiopèse, l’ellipse, la prétérition, la réticence, l’anacoluthe, l’oxymore, le hiatus, la litote, la métaphore des silences ; l’euphémisme en tant que forme de silence poli (comment garder poliment le silence ?)
- la page blanche ; l’écriture elliptique ;
- le silence des instances narratives et leurs rapports problématiques ;
- le mi-dire et le mi-taire ; le non-dit et l’inter-dit ; la résistance de la parole ; l’intentionnalité (silence volontaire vs. silence involontaire) ;
- le secret ; l’imprécis ;
- la marginalité, l’invisibilité et l’altérité; l’exclusion des sous-groupes sociaux.
En linguistique:
- l’omission (de certains articles, de certaines prépositions, du sujet, phrases averbales) ; l’étude des conditions d’apparition de ces omissions en français ou l’étude contrastive de ce phénomène ; le morphème nul, l’alternance entre morphèmes présents et absents ;
- l’ellipse ;
- la diathèse ; les verbes défectifs ;
- l’hyperbate ;
- la ponctuation : point, trois points, points de suspension ;
- les phonostyles, les phonogenres ;
- l’évolution de sons en diachronie, l’érosion phonétique ; les possibilités de transcriptions phonétiques (semi) automatiques ; l’identification du locuteur (phonétique forensique) ;
- le trou lexical ; les abréviations, l’aphérèse, l’apocope ;
- l’exclamation, l’interjection, les onomatopées ;
- le tabou et les euphémismes ; les figures du non-dit, l’indicible ;
- les variétés linguistiques en voie d’extinction ; les langues menacées de disparition ;
- la fracture linguistique ; le bilinguisme, la langue refoulée, l’aphasie de la langue maternelle ;
- le vide sémantique.
En didactique
- le silence des élèves, le silence de l’enseignant, la défaillance communicationnelle ;
- le mutisme des élèves (immigrés) ;
- les techniques pour installer le silence dans la classe ;
- la méthode silentway ;
- l’exploitation d’un document tronqué, segmenté ;
- les exercices à blancs, à trous, dans l’enseignement de la littérature, du vocabulaire et de la grammaire (exercices de complétion) ;
- la composition et la rédaction scolaires à partir des historiettes à final manqué ;
- le comportement non-verbal de l’enseignant ;
- l’analyse de la distribution et la fonctionnalité des pauses dans la production des participants et dans le déroulement de l’interaction ;
- les ratés.
En communication
- la gestuelle, dans la communication non-verbale ;
- les types de silence ;
- l’ironie et l’humour fondés sur le silence ;
- la relation problématique entre les instances discursives et leur rapport au message ;
- la mise en abîme des fonctions du langage ;
- l’arrêt, la pause, l’absence de sons articulés, la durée du silence ; les phénomènes dits « d’hésitation ».
En traduction et en histoire des traductions
- l’intraduisible ;
- les procédés de traduction pour combler les lacunes ;
- la compensation ;
- l’(in)visibilité du traducteur ;
- quand et comment traduire les textes non-enrégimentables dans une idéologie (par exemple, communiste) ;
- les syncopes dans l’activité traduisante (l’exercice de la traduction pratiqué aux XVIIe-XVIIIe-XIXe siècles ; des fragments incommodes passés sous silence).
Sections :
- Littérature
- Linguistique
- Traductologie
- Communication
- Didactique du FLE/FOS
Comité scientifique
Eugenia Arjoca-Ieremia, Université de l’Ouest de Timişoara (Roumanie), Professeur des Universités
José Domingues de Almeida, Université de Porto (Portugal), Maître de Conférences ; Vice-Président de l’APEF
Cristina Bădulescu, Université de Poitiers (France), Maître de Conférences
Charles Bonn, Université de Lyon 2 (France), Professeur émérite
Virginie Brinker, Université de Bourgogne (France), Maître de Conférences
Mohamed Daoud, Université d’Oran (Algérie), Professeur des Universités HDR
Katarzyna Gadomska, Université de Silésie (Pologne), Maître de Conférences HDR
Marie-Christine Lala, Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3 (France), Maître de Conférences HDR
Ramona Maliţa, Université de l’Ouest de Timişoara (Roumanie), Maître de Conférences
Mariana Pitar, Université de l’Ouest de Timişoara (Roumanie), Maître de Conférences
Elena Soare, Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis (France), Maître de Conférences HDR
Maria Ţenchea, Université de l’Ouest de Timişoara (Roumanie), Professeur des Universités
Estelle Variot, Aix-Marseille Université (France), Maître de Conférences
Sonia Zlitni-Fitouri, Université de Tunis (Tunisie), Professeur des Universités HDR
Co-présidentes du colloque
Ioana Marcu, Université de l’Ouest de Timişoara, Roumanie
Dana Ungureanu, Université de l’Ouest de Timişoara, Roumanie
Comité d’Organisation
Andreea Gheorghiu, Ramona Malita, Ioana Marcu, Dana Ungureanu, Mariana Pitar, Université de l’Ouest de Timişoara
Organisateurs et lieu du colloque
Chaire de Français du Département des Lettres Modernes
Faculté des Lettres, Histoire et Théologie,
Université de l’Ouest de Timişoara, Roumanie
4 bvd. VasileParvan, 300322, Timişoara, Roumanie
Modalités
Il y a deux façons de faire des propositions sur un thème ou sur une section dans le colloque:
1. Proposer une communication individuelle.
2. Proposer une session complète (3-4 participants) qui consiste à choisir un axe d’étude proposé dans l’argument du colloque et d’y insérer 3-4 titres touchant à la même problématique. Veuillez indiquer le titre de votre session complète entre parenthèses.
Calendrier
–31 janvier 2017 : envoi des propositions de titres de communication et des résumés, ainsi que du formulaire d’inscription.
– 5 février 2017 : notification d’acceptation.
Bulletin d’inscription
à renvoyer par courriel à cieft_timisoara@yahoo.fr avant le 31 janvier 2017.
Nom:
Prénom(s):
Intitulé de la communication:
Section du colloque :
Affiliation:
Statut (professeur, chercheur, doctorant, etc.) :
Courriel:
Adresse professionnelle:
Vidéoprojecteur pour la présentation de la communication en diapos : oui ou non
Résumé en français (250-300 mots)
Notice bio-bibliographique (10 lignes)
Frais d’inscription au colloque :
50 euros (payables en RON pour les participants de Roumanie).
Les frais d’inscription comprennent la participation au Colloque, la documentation, les pauses-café, deux déjeuners, ainsi que la publication des actes du Colloque.
À noter
Le temps prévu pour chaque communication est de 20 minutes, suivies d’une discussion de 10 minutes.
Les communications seront publiées sous réserve d’acceptation par le comité scientifique.
La langue de travail du Colloque est le français.
Les renseignements complémentaires sont accessibles sur le site du Colloque : http://colloqueciefttimisoara.blogspot.ro/
Pour toute question sur le Colloque, merci de contacter cieft_timisoara@yahoo.fr
[1] Pierre VAN DEN HEUVEL, Parole, mot, silence : Pour une poétique de l’énonciation, Paris, Librairie José Corti, 1985, p. 67.
[2] Pierre VAN DEN HEUVEL, ibid., p. 67.