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Révoltes périphériques, révoltes excentriques : mai 68 entre Paris, Bruxelles et Montréal (Osnabrück)

Révoltes périphériques, révoltes excentriques : mai 68 entre Paris, Bruxelles et Montréal (Osnabrück)

Publié le par Romain Bionda (Source : Timo Obergöker)

Panel au
11. Kongress des Frankoromanistenverbands, 26.-29.09.2018
Universität Osnabrück

Dans le monde francophone Mai 68 continue à être envisagé comme un événement s’inscrivant dans une temporalité et une spatialité bien délimitées : Paris, France, notamment les 5e et 6e arrondissements entre le  22 mars et le 30 juin 1968 (début des manifestations à Nanterre avec l’émergence de Daniel Cohn-Bendit comme leader du mouvement jusqu’au second tour des élections législatives entérinant la victoire de la droite). Peu de recherches ont été effectuées jusqu’à ce jour sur les répercussions de cet événement dans la périphérie francophone.

En Belgique, l’année 1968 semble être placée sous le signe de la querelle linguistique et la scission en deux de l’Université de Leuven. A Bruxelles, les étudiants néerlandophones, inspirés par les évènements louvanais, accueillirent dans la liesse le leader flamand Pol Goossens ce qui conduisit à des manifestations violentes entre défenseurs des Francophones et étudiants flamands. La Vrije Universiteit Brussel de langue néerlandaise acquit son indépendance définitive en 1969.

Comme en France, en empruntant des voies quelque peu différentes, mai 68 libéra les mœurs et  servit de catalyseur à un mouvement plus vaste de remise en question des piliers traditionnels de la société pendant les années 1970. Si l’événement mai 68 était vraisemblablement moins violent en France, ses retentissements pendant les années 1970 n’en sont pas moins comparables à ceux qu’a connus la France.

Un constat similaire s’impose au Québec où le mécontentement des étudiants éclata au grand jour en février 1968 à l’Université de Montréal. Sous l’influence des événements de Berkeley, les années 68-70 étaient turbulentes à l’Université Mc Gill également avec le mouvement Mc Gill français en faveur de la francisation de l’université. Notamment Stanley Gray, enseignant de Sciences Politiques, est associé à ce mouvement dont les modes d’expression s’inspirent d’ailleurs bien davantage de la Californie que de la Sorbonne.

Le constat est sans appel, 1968 est un événement dont les profondes répercussions ne sont pas circonscrites à Paris mais concernent l’entièreté du monde francophone occidental. Ces liens se sont fait jour notamment au printemps 2012, année du « printemps érable » , qui développa une esthétique proche de celle de 68.

Notre panel cherche à explorer les tenants esthétiques et les aboutissements de ces événements dans toutes les formes d’expression culturelle : littérature, arts visuels, journalisme, chanson.

Merci d’envoyer vos propositions (env 200-300 mots) avant le 31 mars 2018 à :

t.obergoeker@chester.ac.uk et à j.hennuy@chester.ac.uk