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Paysage(s) de l’étrange. Art et recherche sur les traces visibles et invisibles des conflits : approches interdisciplinaires et inter-artistiques des patrimoines de guerre (Metz)

Paysage(s) de l’étrange. Art et recherche sur les traces visibles et invisibles des conflits : approches interdisciplinaires et inter-artistiques des patrimoines de guerre (Metz)

Publié le par Université de Lausanne (Source : Susanne Muller )

Appel à communication pour le colloque international : 

Paysage(s) de l’étrange

Art et recherche sur les traces visibles et invisibles des conflits : 

approches interdisciplinaires et inter-artistiques des patrimoines de guerre

16 et 17 novembre à l'Université de Lorraine, Metz

 

Landschaft(en) des Befremdlichen. Kunst und Forschung auf den sichtbaren und unsichtbaren Spuren der Konflikte: interdisziplinäre und interkünstlerische Annäherungen an das Erbe der Kriege

Landscape(s) of the strange. Art and research on visible and invisible traces of conflicts: interdisciplinary and interartistic approaches of war heritage

Langues : français, allemand, anglais  

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Ce colloque s’inscrit dans le projet de recherche Paysage(s) de l’étrange. Sur les traces visibles et invisibles d’un patrimoine régional en transformation : (re)constructions artistiques et théoriques d’une histoire transfrontalière marquée par les grands conflits, amorcé en 2016. Le projet a abordé, dans un premier temps, la notion de trace dans ses dimensions matérielles (patrimoine, architecture, végétation) et immatérielles (mémoire, culture), notamment en rapport avec le paysage concret de la Lorraine, portant l’empreinte d’une histoire émaillée de conflits ayant opposé Français et Allemands, notamment lors des deux Guerres Mondiales. Le présent colloque, qui ne se limite pas à la situation spécifique de l’est de la France, souhaite avant tout mettre en avant les apports de la recherche-création, propre aux disciplines artistiques, autour de la thématique du paysage en tant que marqueur identitaire. Il entend donc combiner approches artistiques (y compris littéraires) et théoriques (géographique, sociologique, psychologique, etc.), afin d’apporter un éclairage supplémentaire sur le matériau historique, ainsi que sur les questions liées à la transmission et la (com)mémoration. L’exploitation de ce matériau au sein d’œuvres d’art contemporain qui jouent le rôle de témoin(s) ou de mémoire(s) vive(s) d’événements ayant entraîné des bouleversements géographiques, sociaux et culturels, y occupe une place de choix. Ce colloque international fait suite à deux journées d’études qui se sont déroulées à Metz en novembre 2016. Son ambition est d’ouvrir le projet vers l’international ; d’une part, vers les pays limitrophes du Grand Est (l’Allemagne, la Belgique, le Luxembourg), d’autre part, vers d’autres territoires européens ou extra-européens dont les bouleversements historiques font écho à l’histoire lorraine : territoires donc, qui sont, eux-aussi, marqués, par une ou des guerres, par des frontières instables ou par une identité qu’on peut qualifier d'« hybride ».

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Les récentes commémorations du centenaire de la Grande Guerre montrent que l’intérêt pour les traces des conflits caractéristiques des paysages de certaines régions le long des anciennes lignes de front, est prégnant. En France, on remarque par ailleurs une valorisation de plus en plus importante du patrimoine germanique issu de la première annexion de l’Alsace et de la Moselle par l’Allemagne (1871-1918), notamment au niveau architectural, ce dont témoigne la mise en lumière de la Neustadt de Strasbourg ainsi que du quartier impérial de Metz, ces derniers occupant d’ailleurs une place centrale dans les candidatures respectives des deux villes à l’UNESCO. Est-ce le signe d’une attitude éclairée face au passé douloureux, ou d’un oubli collectif qui s’installe au moment où les derniers témoins ont disparu ? Ou s'agit-il, au contraire, du symbole d’une (com)mémoration consciente de la nécessité de se renouveler sans cesse ? On pourrait citer des exemples d'autres régions en Europe ou ailleurs, où le regard porté sur un passé conflictuel s’est transformé au fil des décennies.

Le cadre temporel qui sert de support aux contributions que notre colloque souhaite réunir s’étend sur une période de cent-cinquante ans (de 1870 à nos jours), balayant les deux Guerres Mondiales et, en ce qui concerne Français et Allemands, la guerre de 1870/1871. La Moselle, et plus généralement, la nouvelle région Grand Est ainsi que les régions et pays limitrophes (les Hauts-de-France, la Sarre, le Luxembourg, la Wallonie etc.), apparaissent comme lieu(x) où se condense une déchirure historique au cœur de l’Europe centrale, qui peut représenter des fractures au sein même des familles (par exemple suite à l’enrôlement de force de soldats français dans l’armée allemande). Aujourd'hui encore, cette Histoire (et les histoires intimes qui lui sont associées) reste brûlante, tout en étant de moins en moins accessible, étant donné que les derniers témoins de la Seconde Guerre sont ont train de disparaître. Ainsi, l'approche de notre colloque revêt aussi une dimension éthique : il s’agit de questionner et de renouveler les formes d'une possible transmission aux générations futures de telles mémoires locales ou globales (malgré et à cause de leur caractère douloureux). Face aux crises européennes actuelles, il paraît en effet important de rappeler que ce sont des siècles de combats sanglants, qui ont motivé et rendu nécessaire la construction d’une communauté stable.

Ce colloque interroge le matériau qui subsiste des guerres et des mouvements de frontières dans le contexte des différentes annexions et occupations en France et ailleurs dans le monde, par le truchement des pratiques artistiques. On peut penser ici aux lignes de front des deux guerres mondiales, mais également à des zones, qui témoignent de conflits plus récents, y compris dans la sillage des colonisations, des génocides, de la guerre froide et dans le contexte de la reconfiguration de certains états en Europe même (par exemple suite à la guerre en Ex-Yougoslavie).

La création est capable de s’emparer de la mémoire et de ses récits parfois lacunaires pour en révéler les manques. En outre, elle prend appui sur une matière immédiate : le paysage. Pourquoi ? Parce que ce dernier porte les stigmates des affrontements, particulièrement intenses en Lorraine (champs de bataille de Verdun, parmi tant d’autres), mais tend aussi à effacer progressivement ces empreintes. En constante mutation, le paysage reflète, à chaque moment donné, l'histoire qu'il a traversée. La notion d’étrange, mise en rapport avec le paysage est envisagée comme ce qui fait rupture avec l’environnement connu, le bouleverse, l’inquiète et le transgresse (cf. das Unheimliche tel que défini par Freud). Suite à une guerre, une annexion, occupation ou autre forme de confrontation violente, le paysage garde des traces étrangement inquiétantes, qui font irruption dans un contexte paraissant familier.

Le paysage n’est pas seulement une étendue de territoire ou le point de vue qu’on porte sur cette étendue. Il est à considérer aussi bien dans ses perspectives physiques que mentales. La notion de paysage est une construction instable, qui s’élabore dans un intervalle constant entre les disciplines la questionnant. Ainsi que le souligne François Dagognet dans son avant-propos de la Mort du paysage : philosophie et esthétique du paysage, le « souci » pour le paysage apparaît vers le milieu du XIXème siècle et se renforce au XXème siècle avec la promulgation, en France, d’une loi (1930) qui soutient la préservation du paysage et l’établit comme patrimoine à part entière. Le rapport noué entre ce paysage en tant qu’émanation d’un patrimoine (les traces de guerre laissées sur un territoire) et les transformations visibles et invisibles des sites d’ancrage de ce patrimoine, lesquelles amènent souvent une sensation d'étrangeté, est prédominant. La notion de trace permet de matérialiser les lectures multiples de cet héritage et surtout, d’inscrire ces visions dans un contexte culturel, que les démarches de création soulignent par leurs différents angles d’approche. La trace enregistre la réalité d’un présent construit sur une histoire en strates et couches multiples. Elle constitue une preuve, un échantillon de quelque chose qui, tout en disparaissant, demeure dans une impression matérielle ou psychique. Ainsi, le projet scientifique engagé ici pose la question suivante : quelles sont les nouvelles formes de témoignage, de restitution et de transmission de l’histoire, de ses différentes strates, dont les traces sont parfois difficilement reconnaissables ?

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Les propositions devront donc s’inscrire dans l’un des axes proposés ci-après :

  • Le paysage culturel ou les traces de transformation du patrimoine : Le patrimoine, compris comme héritage commun, transmis à une collectivité par les générations précédentes, que nous abordons sous ses formes matérielles (notamment architecturales) et immatérielles (notamment linguistiques). Ce qui nous intéresse ici, plus précisément, c'est la mise en valeur d'un patrimoine partiellement invisible, négligé, voire refoulé comme, par exemple en Moselle, les forts militaires construits par les Allemands à la fin du XIXe siècle ou les bunker, blockhaus et Flaktürme de la seconde Guerre Mondiale que l'on trouve à de nombreux endroits jadis occupés par les Allemands. Les questions de reconstitution, de retranscription des événements historiques par le récit seront posées sous l’angle du paysage et de ses traces. Rappelons également que la question de la mémoire et de la transmission (fidèle ou non) des faits contribue à la construction d’une identité multiple héritée des conflits dont témoigne le paysage concret.

  • Le paysage naturel, superpositions et camouflage : ici, la notion de patrimoine est interrogée par le biais des transformations opérées par la nature sur les sites caractéristiques des conflits. L'idée est d'étudier la construction des différentes couches formées par les actions combinées de la nature et de l'homme dans ces zones meurtries. Le concept de « camouflage » en tant qu'image de la dialectique entre le visible et l'invisible et comme phénomène à la fois naturel (mimétisme), militaire et artistique (cf. colloque Camouflage !, Heidelberg, 2015) interrogera donc l’inscription du paysage sur les territoires délimités. En effet, l’étude des traces des conflits au sein du paysage révèle une forme de morcellement des édifices, dont l’abandon (parce qu’inutilisables et symboliques d’une période de tumultes) renforce la dissimulation à l’intérieur du territoire de la région Grand Est notamment, mais également d’autres régions ayant subi des événements similaires.

  • Le paysage mental ou la représentation psychique comme trace de la mémoire et de l'oubli : cet axe vise à explorer les représentations psychiques de l'histoire, la ou les manière(s) dont le passé peut être réinterrogé, reconstruit, voire réinventé, notamment à la lumière des démarches de création s'appropriant cette histoire. En outre, la notion de survivance [Nachleben] (Warburg, 2012 pour la traduction française, Didi-Huberman, 2002), en tant que trace inscrite dans l’inconscient apporte un éclairage supplémentaire sur le rapport au paysage mental. La démarche qui consiste à utiliser des documents d’archives pour construire une œuvre, rapproche l’artiste de l’historien. Pourquoi certaines traces restent vivaces alors que d’autres disparaissent ? Cette dimension est entièrement solidaire d’une dialectique entre la mémoire intime et la mémoire collective, entre l'expérience sensible et l'appropriation des faits historiques, qui se trouve au cœur de nombreuses créations plastiques et littéraires.

Voici quelques pistes de possibles propositions :

  • une démarche personnelle de recherche-création, incluant la description et l’analyse de cette démarche au regard des notions proposées

  • l’étude d’une œuvre d’art (y compris photographique, cinématographique, littéraire, architecturale, musicale), qui s’inscrit dans le champ contemporain (de préférence à partir des années 1990) et qui aborde le paysage dans sa dimension actuelle, ainsi que les traces de conflits observable au sein de ce paysage

  • des approches, psychologiques, géographiques, sociologiques, dont les méthodologies propres viendront nourrir l’approche des notions définies plus haut

  • une étude historique apportant un éclairage nouveau sur un ou des épisodes spécifique(s) en lien avec des conflits armés caractérisant les paysages actuels d'une région spécifique

  • toute approche des conflits entre Français et Allemands, des traces concrètes de leur passé tumultueux dans les paysages transfrontaliers (Lorraine, Alsace, Sarre) ou de la situation particulière des autres pays situés sur le front de l’est (Belgique, Luxembourg, Pays-Bas) sera particulièrement bienvenue

 

Modalités de transmission des propositions :

Les propositions de communication sont à envoyer pour le 15 août 2017 au plus tard aux adresses suivantes : susanne.muller@univ-lorraine.fraurelie.michel@univ-lorraine.fr

Ces propositions (en français, anglais ou allemand) doivent contenir :

  • Une présentation du ou des auteurs

  • Un résumé (d’environ 300 mots), précisant la thématique de la proposition, l’axe dans lequel elle s’inscrit et la ou les étude(s) de cas qu’elle développe.

Les auteurs seront informés de l’acceptation ou du refus de leur proposition le 31 août 2017 au plus tard.

Une publication des actes du colloque est prévue en 2018

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Zusammenfassung

Diese Tagung ist Teil des 2016 begonnenen Forschungsprojektes, Landschaft(en) des Befremdlichen. Auf den sichtbaren und unsichtbaren Spuren eines regionalen Kulturerbes im Wandel: künstlerische und theoretische (Re-)Konstruktionen einer durch die Weltkriege geprägten Grenzregion“. Das Projekt hat sich in seiner ersten Phase dem Begriff der Spur [trace] in seinen materiellen (Kulturerbe, Architektur, Vegetation) und immateriellen (Erinnerung, Kultur) Dimensionen gewidmet, insbesondere in Bezug auf die konkrete Landschaft Lothringens, deren Geschichte durch zahlreiche kriegerische Auseinandersetzungen geprägt ist, in denen sich Franzosen und Deutsche, insbesondere im Kontext der beiden Weltkriege, feindlich gegenüberstanden. Die nun geplante Tagung, die sich nicht auf die spezifische Situation Ostfrankreichs beschränkt, möchte in erster Linie die Beiträge der durch eine künstlerische Praxis geprägten Forschung [recherche-création] hervorheben, die den künstlerischen Disziplinen eigen ist. Die in der Gegenwart verankerte Landschaft wird hierbei als Stifter und Markierer von Identitäten aufgefasst. Es geht uns darum, künstlerische (inklusive literarische) mit theoretischen (historischen, geographischen, soziologischen, psychologischen) Ansätzen in Austausch zu bringen, um so das historische Material sowie die zentralen Fragen der Überlieferung und der Erinnerungskultur neu und anders zu beleuchten. Der Aufarbeitung dieses Materials im Zuge künstlerischer Werke, denen die Rolle des Zeugen oder eines lebendigen Gedächtnisses jener Ereignisse zukommt, die geographische, soziale und kulturelle Umwälzungen nach sich gezogen haben, kommt hierbei eine zentrale Stellung zu.

Diese internationalen Tagung versteht sich als Fortsetzung zweier Studientage, die im November 2016 in Metz stattgefunden haben. Ihr Anspruch ist es, das laufende Forschungsprojekt auf die internationale Ebene auszuweiten : einerseits sollen die an die Großregion Grand Est angrenzenden Länder (Deutschland, Belgien, Luxemburg) eingeschlossen werden, andererseits soll die Forschung auf andere europäische und außereuropäische Regionen ausgedehnt werden, die ihrerseits durch Kriege, instabile Grenzen und eine hybride Identität gekennzeichnet sind.

Präsentation:

Die aktuellen Gedenkfeierlichkeiten anlässlich des hundertsten Jahrestages des Ersten Weltkriegs zeigen, dass ein großes Interesse an den Spuren der Kriege besteht, und dies insbesondere in den Regionen, die an die alten Frontlinien grenzen. In Frankreich kann man darüber hinaus eine zunehmende Wertschätzung des germanischen Kulturerbes aus der Zeit der ersten Annektierung des Elsasses und eines Teils Lothringens durch Deutschland (1871-1918) feststellen. Dies gilt insbesondere für die Architektur dieser Zeit, wovon die Aufwertung der Straßburger Neustadt sowie des Kaiserviertels in Metz zeugen, die einen zentralen Platz in den Bewerbungen beider Städte um die Aufnahme ins UNESCO-Weltkulturerbe einnehmen. Lässt sich dies als Zeichen einer aufgeklärten Haltung gegenüber der schmerzlichen Vergangenheit werten oder als kollektives Vergessen, das sich zu einem Zeitpunkt verstärkt, da die letzten Zeitzeugen verstorben sind? Oder handelt es sich vielmehr um das Zeichen einer Erinnerungskultur, die sich der Notwendigkeit bewusst ist, sich stets zu erneuern? Es ließen sich leicht Beispiele aus anderen Regionen Europas und anderswo in der Welt finden, die zeigen, dass sich die Sicht auf die konfliktreiche Vergangenheit im Laufe der Jahrzehnte gewandelt hat.

Der zeitliche Rahmen, der den Beiträgen unserer Tagung als Grundlage dient, erstreckt sich über eine Periode von 150 Jahren (von 1870 bis heute) und umfasst somit die beiden Weltkriege und, was Franzosen und Deutsche angeht, auch den deutsch-französischen Krieg von 1870-1871. Das Département Mosel und allgemeiner die neue Region „Grand Est“ sowie die angrenzenden Regionen und Länder (die „Hauts-de-France“ im Norden Frankreichs, das Saarland, Luxemburg, die belgische Wallonie etc.) erscheinen als Orte, an denen sich ein historischer Riss im Herzen Europas verdichtet, dessen Bruchlinien sich bis in die Familien erstrecken können (beispielsweise in Folge der Zwangseinberufung der französischen Männer in die deutsche Armee). Bis heute bleibt diese Geschichte (und die individuellen Geschichten, die damit verknüpft sind) brisant, doch ist sie zugleich immer schwerer zugänglich, zumal es inzwischen kaum mehr lebende Zeitzeugen des Zweiten Weltkrieges gibt. Der Ansatz unserer Tagung ist daher auch ein ethischer: es geht darum, die Formen einer möglichen Überlieferung [transmission] solch lokaler oder globaler Erinnerungen an die nachfolgenden Generationen zu befragen und zu erneuern, und dies trotz oder gerade wegen ihres schmerzhaften Charakters. Angesichts der aktuellen europäischen Krisen erscheint es besonders wichtig, daran zu erinnern, dass die Konstruktion einer stabilen Gemeinschaft vor dem Hintergrund jahrhundertelanger blutiger Kämpfe motiviert und notwendig wurde.

Die Tagung interessiert sich für jenes Material, das von den Kriegen und Grenzbewegungen im Kontext der verschiedenen Annektierungen und Besetzungen innerhalb von Frankreich und anderswo auf der Welt in der Gegenwart fortbesteht und sich neuen Diskursen öffnet, insbesondere in Form künstlerischer Werke. Man kann hier an die Frontlinien der beiden Weltkriegen denken, aber auch an die Zonen, die von jüngeren Konflikten zeugen, darunter auch jene, die im Kontext der Kolonialisierung, der Genozide, des Kalten Krieges oder auch der Rekonfiguration einiger Staaten innerhalb Europas (z. B. infolge des Krieges in Ex-Jugoslawien) stehen.

Das künstlerische Schaffen ist imstande, die Erinnerung und ihre teils lückenhaften Erzählungen aufzugreifen, um auf das, was fehlt, aufmerksam zu machen. Darüber hinaus stützt sie sich im vorliegenden Projekt auf eine gegenwärtige Materie: die Landschaft. Warum? Weil diese die Stigmata der Auseinandersetzungen trägt, die in Lothringen ganz besonders intensiv waren (man denke unter anderem an die Schlachtfelder von Verdun), jedoch auch dazu tendiert, im Laufe der Zeit diese Spuren auszulöschen. In ständigem Wandel begriffen, spiegelt die Landschaft zu jedem gegebenen Zeitpunkt die Geschichte, die sie durchquert hat. Das Befremdliche, das hier mit der Landschaft in Zusammenhang gebracht wird, erscheint als das, was eine Brechung mit der bekannten Umgebung mit sich bringt, was diese erschüttert, beunruhigt, übersteigt (cf. das Unheimliche wie es von Freud definiert wurde). Infolge eines Krieges, einer Annektierung, einer Besetzung oder einer anderen Form gewalttätiger Übergriffe konserviert die Landschaft die befremdlichen Spuren, die einen Bruch im vormals vertrauten Kontext bedeuten.

Die Landschaft ist nicht nur die Ausdehnung eines Gebietes oder die Aussicht auf dieses Gebiet. Sie ist ebenso in einer physischen wie in einer mentalen Perspektive zu begreifen. Der Landschaftsbegriff ist eine instabile Konstruktion, die sich im Zwischenraum zwischen verschiedenen sie befragenden Disziplinen entwickelt. Wie François Dagognet in seinem Vorwort zu Mort du paysage : philosophie et esthétique du paysage [Tod der Landschaft: Philosophie und Ästhetik der Landschaft, nicht auf Deutsch erschienen] deutlich macht, tritt die „Sorge“ um die Landschaft gegen Mitte des 19. Jahrhunderts auf. Sie verstärkt sich im 20. Jahrhundert mit der Verkündung eines Gesetzes (Frankreich, 1930), das den Schutz der Landschaft unterstützt und diese als vollwertigen Teil des „Erbes“ [patrimoine] etabliert. Die Beziehung zwischen dieser Landschaft als Emanation eines Erbes (die Spuren des Krieges, die in einem Gebiet zurückbleiben) und den sichtbaren und unsichtbaren Transformationen der Orte, an denen dieses Erbe verankert ist, die häufig ein Gefühl von Befremdlichkeit mit sich bringen, ist offensichtlich.

Der Begriff der Spur erlaubt es, die vielseitigen Lesarten dieses Erbes zu materialisieren und vor allem, diese Sichtweisen in einen kulturellen Kontext einzuschreiben, den die künstlerischen Praktiken durch ihre unterschiedlichen Herangehensweisen unterstreichen. Die Spur zeichnet die Realität einer Gegenwart auf, die auf eine Geschichte gebaut ist, die aus zahlreichen Schichten und Anstrichen besteht. Sie stellt einen Beweis dar, eine Stichprobe von etwas, das, während es im Verschwinden inbegriffen ist, in einem materiellen oder psychischen Eindruck überdauert. Folglich stellt das vorliegende wissenschaftliche Projekt die Frage : Welches sind die neuen Formen des Zeugenberichts, der Restitution und der Überlieferung der Geschichte, ihrer verschiedenen Schichten, deren Spuren manchmal schwer als solche zu erkennen sind?

Die Beitragsvorschläge sollten sich in eine der folgenden Achsen einschreiben:

  • Die kulturelle Landschaft oder die Spuren der Transformation des (Kultur)-Erbes: Das Erbe [patrimoine] als gemeinschaftliches Erbe, das von einem Kollektiv an die nachfolgenden Generationen übertragen wird, interessiert uns in seinen materiellen (z. B. architektonischen) und immateriellen (z. B. sprachlichen) Formen. Unser besonderes Augenmerk gilt dem partiell unsichtbaren Erbe, das vernachlässigt oder sogar verdrängt ist, wie z. B. Im Département Mosel die von den Deutschen am Ende des 19. Jahrhunderts erbauten Militäranlagen, oder die Bunker und Flaktürme aus dem Zweiten Weltkrieg, die man an zahlreichen Orten Europas findet, die von den Deutschen besetzt waren. Fragen der Wiederherstellung, der Retranskription der historischen Ereignisse werden hier aus dem Blickwinkel der Landschaft und der ihr eingeschriebenen Spuren gestellt. Es sei daran erinnert, dass die Fragen der Erinnerung und der (getreuen oder fehlerhaften, gefälschten) Überlieferung der Tatsachen zur Konstruktion einer multiplen Identität beitragen, die das Erbe der Konflikte in sich trägt, von denen die konkrete Kulturlandschaft zeugt.

  • Die natürliche Landschaft, Überlagerung und Camouflage: Der Begriff des Erbes [patrimoine] wird hier von jenen Transformationen ausgehend beleuchtet, welche die Natur an den für die Konflikte charakteristischen Orten verursacht. Unser Anliegen ist es, die Konstruktion der verschiedenen Schichten zu studieren, die sich im Zuge der kombinierten Einwirkungen von Natur und Mensch in den Konfliktzonen formiert haben. Das Konzept der „Camouflage“ im Sinne eines Bildes für die Dialektik zwischen Sichtbarem und Unsichtbarem und als gleichermaßen natürliches (Mimikry), militärisches und künstlerisches Phänomen (cf. „Camouflage!“, Heidelberg, 2015) befragt die Rolle der Landschaft in den uns interessierenden Gebieten. Die Analyse der Spuren der Konflikte im Inneren der Landschaft lässt in der Tat eine Form der Zersplitterung der Bauwerke erkennen, deren Vernachlässigung (da sie heute nicht mehr nutzbar und Symbole einer schmerzhaften Epoche sind) die Verschleierungen z. B. im Gebiet der Region Grand Est noch verstärkt, was auch der Fall in anderen Regionen ist, die ähnliche Ereignisse erlitten haben.

  • Die mentale Landschaft oder die psychische Repräsentation als Spur der Erinnerung und des Vergessens: diese Achse untersucht die psychischen Repräsentationen der Geschichte und die Wege, auf denen die Vergangenheit rekonstruiert, neu befragt, ja neu erfunden werden kann, und dies insbesondere vor dem Hintergrund künstlerischer Herangehensweisen, die sich der Geschichte annehmen. Der Begriff des Nachlebens (Warburg, Didi-Huberman) als eine im Unbewussten eingeschriebene Spur wirft eine zusätzliches Licht auf den Beziehungen zwischen Geschichte und mentaler Landschaft. Dass die Position von Künstler und Historiker Verbindungen aufweisen, zeigen nicht zuletzt Kunstwerke, die sich auf Archivmaterial stützen. Warum bleiben bestimmte Spuren lebendig und präsent, während andere verschwinden? Diese Dimension ist eng verknüpft mit der Dialektik zwischen singulärer Erinnerung und kollektivem Gedächtnis, zwischen einer sinnlichen Erfahrung und der Aneignung historischer Fakten, die im Zentrum zahlreicher künstlerischer und literarischer Schaffensprozesse steht.

Konkret sind Beitragsvorschläge erwünscht, die sich einem der folgenden Bereiche eingliedern lassen:

  • eine eigene künstlerische Herangehensweise (Kunst-Forschung), welche die Beschreibung und Analyse des persönlichen Vorgehens im Kontext der vorgestellten Konzepte beinhaltet

  • die Vorstellung eines Kunstwerks (auch aus den Bereichen Fotografie, Film, Literatur, Architektur, Musik), aus dem Feld zeitgenössischer Kunst (idealerweise nach 1990), das die Landschaft als aktuelle Dimension aufgreift und sich für die Spuren der Konflikte im Kontext dieser Landschaft interessiert

  • psychologische, geographische, soziologische Ansätze, die mit ihrer je eigenen Methodologie die Annäherung an die oben definierten Begriffe bereichern

  • historische Studien, die neues Licht auf eine oder mehrere geschichtliche Episoden werfen, die in Zusammenhang mit Kriegen und Konflikten und deren Auswirkungen auf die gegenwärtigen Landschaften einer spezifischen Region stehen

  • Beiträge zu den Konflikten zwischen Franzosen und Deutschen, zu den Spuren ihrer gemeinsamen konfliktreichen Vergangenheit in den Grenzgebieten (Lothringen, Elsass, Saarland) und zur besonderen Situation der anderen an die Westfront angrenzenden Länder (Belgien, Luxemburg, Niederlanden) sind besonders willkommen

Bewerbungsmodalitäten:

Die Vorschläge sind bis zum 15. August 2017 an die folgenden E-Mail-Adressen zu übermitteln:

susanne.muller@univ-lorraine.fraurelie.michel@univ-lorraine.fr

Die Bewerbungen (auf Deutsch, Englisch oder Französisch) sollten folgende Elemente beinhalten:

  • Eine kurze Biographie des/der Autors/Autorin/Autoren

  • Eine Zusammenfassung (ca. 300 Wörter) des Vortrags, die die Thematik und das Feld skizziert, in die sich der Beitrag einfügt

Die Autoren werden vor dem 31. August 2017 über das Ergebnis des Auswahlverfahrens informiert.

Eine Publikation der Tagungsbeiträge ist für 2018 vorgesehen.

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Summary

This symposium is part of the research project “landscape(s) of the strange. On visible and invisible traces of a regional heritage in transformation. Artistic and theoretical (re)-constructions of a cross-border history marked by major conflicts” started in 2016. To begin with, the project approached the notion of “trace” or ”mark” in its material (heritage, architecture, vegetation) and immaterial (memory, culture) dimensions, especially those related to the concrete landscape of Lorraine which bears the mark of a conflictual history opposing Frenchmen and Germans, especially during the two World Wars. This symposium is not limited to the specific situation in the eastern part of France [Grand Est]. Its ambition is to foreground the contribution of the research-creation trend [recherche-création] which is specific to the art-linked disciplines, to the theme of landscape as an identity marker. It intends to combine artistic approaches (including literature) with theoretical ones (such as geography, sociology, psychology, etc.) in order to throw a new light on the historical material, as well as on questions related to transmission and commemoration. One focus will be the use of this material within contemporary works of art which become “witnesses” or “memories” of those events that led to geographical, social and cultural disruptions. This international symposium follows up on two conference days, that took place in Metz in November 2016. Its ambition is to broaden the project to an international scale : to the countries bordering the “Grand Est” region (Germany, Belgium, Luxemburg) in France, but also to other European or non-European territories which underwent historical upheavals echoing the history of Lorraine. In other words, they are territories which are similarly characterized by war(s), unstable borders and an identity that might therefore be considered as “hybrid”.

 

Argument

The recent commemorations of the Centenary of the Great War show the vivid interest for the scars of conflicts attached to certain regions located along the front lines. Furthermore, in France, we can notice a rising emphasis on German legacy stemming from the first annexation of Alsace and Lorraine by Germany (1871-1918), an insistence particularly striking through architectural considerations, as shown by the focus on Strasbourg Neustadt and Metz Imperial area, both places playing a central role in the inscription of these towns as Unesco sites. Should we see this as the sign of an enlightened position towards a painful past, or as the symbol of a collective oblivion as the last witnesses are vanishing? Or on the contrary, does it reveal an inner awareness on the part of the necessity to constantly keep renewing itself of the commemorative approach. By way of comparison, one could look at other regions from Europe where the conflictual past is perceived under different lights over decades.

The time frame chosen as a basis for the lectures of our symposium covers hundred and fifty years (from 1870 to nowadays), including both World Wars (1914-1918, 1940-1945) as well as the War of 1870 which concerns French and German people. The Moselle, and more broadly, the new Grand Est region, as well as neighbouring countries and areas (the Hauts-de-France, Saarland, Luxembourg and Wallonia), appear as places in which a deep historical rupture occurred at the heart of Central Europe which provoked some dislocations in families (such was the case with French soldiers who were forced to enroll in the German army). Our aim here is to transmit such local or global memories to future generations despite but also because of their painful nature. As we are confronted to the current European crisis, it seems proper to remember that centuries of bloody battles were what made unavoidable the prospect of building a stable community.

This symposium will examine through art-based practices the remnants of wars and frontier movements in the context of annexations and occupations in France and anywhere else in the world. In this regard, we need to mention the Battle lines of both World Wars but also areas which in the wake of colonization, genocides or the Cold War evoke more recent conflicts and the ones concerns with states restructuration in Europe (for example following the war in Ex-Yugoslavia) as well.

Creation is able to take over memory and its potentially lacunary stories to reveal the shortcomings of the latter. Furthermore, it is built on an actual subject: landscape. Why so? Because landscape bears the marks of particularly intense battles in Lorraine (Verdun Battle Fields among many), but also strives to gradually erase these traces. In fact, as it is constantly evolving, it reflects at any given time the history it went through. The concept of strangeness, as applied to landscape suggests breaking off our familiar environment, transgressing it and troubling it (Cf. Das Unheimlich – The Uncanny, as defined by Freud). In the aftermath of a war, an annexation, an occupation or any kind of violent confrontation, landscape keeps strange traces that surge into a once familiar place.

A landscape is not only the extent of a territory, or the perception we have of it. It should be considered as much from its physical perspectives as from its mental ones. The concept of landscape is an unstable construct that shapes itself within a perpetual space ranging across disciplines which question it. As François Dagognet points it out in his foreword to Mort du paysage : philosophie et esthétique du paysage, a “concern” for landscape emerged during the mid-nineteenth century and got stronger in the twentieth century with the enactment of a law, in France (1930) which supported landscape preservation and defined it as genuine heritage. There is a most significant relation to be established between landscape thought as emerging from our cultural heritage (with the marks left by war on the territory) and the visible and invisible transformations on the actual sites of this heritage places which very often end up wrapped with strangeness. The concept of “mark” or “trace” helps give a concreteness to the multiple interpretations given to this cultural heritage and, above all it helps putting these visions into a cultural context which the acts of creation highlight from different angles according to the approach. Marks capture the reality of the present which is built on multiple strata and layers. They constitute a substantial evidence of something which, while it is bound to disappear, remains as a material or psychological impression. Hence, this scientific project asks the following question: what are these new forms of expression, restitution and dissemination of a layered history, whose marks are sometimes hard to fathom?

 

Proposals should explore one of the following themes:

  • Cultural landscape or traces in the transformation of patrimony: patrimony is understood as a common heritage passed to collectivities by previous generations. It is approached in material (particularly architectural) and immaterial forms (particularly linguistic). To be more precise, the issue for us is to foreground an invisible, partly neglected or even repressed patrimony, as, for example, in Moselle, forts built by German people at the end of the nineteenth century and bunkers, blockhouses and Second War Flaktürme that we find today in places once occupied by German people. The matter of reconstructing and transcribing historical events provided by storytelling will be tackled from the angle of landscapes and marks. We also refer to the question of memory and the transmission of facts (true or not), which contribute to the construction of a multiple identity inherited from conflicts revealed by concrete landscape.

  • Natural landscape, overlay or camouflage: the notion of patrimony is here questioned through transformations induced by nature on the characteristic sites of conflict. The idea is to study several layers formed by the combined action of human and nature in those bruised areas. The concept of “camouflage” as a dialectic figure between visible and invisible and as a simultaneously natural (mimicry), military and artistic phenomenon (cf. Camouflage! Symposium, Heidelberg, 2015) will question landscape in demarcated territories. Indeed, looking at the marks of conflicts through landscape reveals a subdivision/fragmentation of buildings whose abandonment (because one could not use them anymore and they reflect a tumultuous period) reinforces the concealment process within the territory of the Grand Est Region notably, but also within regions which were confronted to similar events.

  • Mental landscape or psychological representation as the mark of memory and forgetfulness. This axis aims at exploring psychic representations in history and the way or ways in which past can be reconsidered, rebuilt, or even reinvented in the light of artistic processes which appropriate this very history. Besides, the survival concept [Nachleben] (Warburg, Didi-Huberman) as a mark left on the unconscious sheds new light on the relation to mental landscape. The approach which consists in using archival documents to create a work of art brings the artist closer to the historian. Why do some marks remain while others vanish ? This outlook is entirely interdependent with the dialectic between private and public memory and between sensitive experience and appropriation of historic facts which is at the heart of many literary and artistic works.

Here are some possible lines of approach for your presentations:

  • a personal research-creation approach including a description and analysis focusing on the aforementioned notions

  • the study of a work (including photography, cinema, literature, architecture, music for instance) which belongs to contemporary art (from the 1990s on preferably) and which tackles landscape in its present dimension but also looks at the visible marks of conflict within it

  • approaches be them psychological, geographical, sociological whose very methodologies would feed the insight into the aforementioned notions

  • a historical study shedding a new light on one or several specific episodes related to armed conflicts which had an enduring impact on the current landscapes of a specific region

  • any approach on the Franco-German enmity, on the concrete marks from the tumultuous past of these two countries in the cross-bordered landscapes (Lorraine, Alsace, Sarre) or on the specific situation of the other countries located on the East Front (Belgium, Luxemburg, the Netherlands) will be particularly appreciated

 

Proposal submission:

Proposals are to be submitted to the following mail addresses: susanne.muller@univ-lorraine.fraurelie.michel@univ-lorraine.fr

Submissions close on August 15, 2017.

The proposals (in French, German or English) should include:

  • A biography of the author

  • A summary (300 words), with the title of the proposal, the chosen angle and the subject which will be tackled.

The authors will be contacted before August 31, 2017. A publication of the acts is planned for 2018.

 

 

Comité scientifique 

CHIRON, Éliane (PR émérite en Arts, Université Paris 1)

COMMAILLE, Laurent (MCF en Histoire, Université de Lorraine)

DAHM Johannes (MCF en Études germaniques avec une spécialité en linguistique, Université de Nantes)

HÜSER, Dietmar (PR en Histoire européenne, Universität des Saarlandes)

KOUAMÉ, Yao (MCF en Art et littératures françaises, Université Alassane Ouattara Bouaké, Côte-d’Ivoire

KOSTKA, Alexandre (PR en Histoire culturelle européenne, Université de Strasbourg)

LACHENY, Marc (PR en Études germaniques et en traductologie, Université de Lorraine)

LAGEIRA, Jacinto (PR en Esthétique, Université Paris 1)

LEBRETON, Marie-Aimée (MCF en Arts et Sciences de l’art, IUT de l’’Université de Lorraine

LOWY, Vincent (PR en Sciences de l'information et de la communication, Université de Lorraine)

MARCOWITZ, Reiner (PR en Études germaniques, historien, Université de Lorraine)

MATHIS, Denis (MCF en Géographie, Université de Lorraine)

MATSUI, Hiromi (Chargé de recherche en Histoire de l'art, Nagoya University)

NARDIN, Patrick (MCF HDR en Arts et Sciences de l’art, Université Paris 8)

PAPP, Kornelia (Docteure HDR en Études germaniques, Universität Potsdam)

RAAD, Fadi (Docteur en Arts et Sciences de l’Art, Université Paris 1, Université catholique de Beirut, Liban)

MANERO, Edgardo (Chargé de recherche en Sociologie, CNRS)

TENKOUL, Abderrahman (PR en Littérature française, Université Ibn Tofail Kénitra)

URBAN, Urs (docteur en Études des langues et littératures romanes, directeur du Centre d'information du DAAD à Buenos Aires)

 

 

Bibliographie

BAILLY Jean-Christophe, BASBOUS Karim, GUICHARD Vincent, « Lire le paysage », Les cahiers de l’école de Blois n°10, Paris, editions de la Villette, mars 2012.

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