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Parole et Violence. Quelles représentations dans les mondes hispaniques contemporains ? (Lille & Arras)

Parole et Violence. Quelles représentations dans les mondes hispaniques contemporains ? (Lille & Arras)

Publié le par Marc Escola (Source : Henry Hernandez Bayter)

Colloque : 7 juin (Lille) et 8 juin (Arras) 2018

Parole et Violence

Quelles représentations dans les mondes hispaniques contemporains ?

co-organisé par :

Henry Hernandez Bayter, Montserrat Rangel Vicente

STL (Savoirs, Textes, Langage) UMR 8163

Université de Lille SHS

et

Dominique Casimiro et Carmen Pineira Tresmontant

(CoTraLiS, Équipe interne de Textes et Cultures EA 4028)

Université d’Artois

 

D’après l’Organisation Mondiale de la Santé, la violence peut être définie comme :

« L’usage délibéré ou la menace d’usage délibérée de la force physique ou de la puissance contre soi-même, contre une autre personne ou contre un groupe ou une communauté qui entraîne ou risque fort d’entraîner un traumatisme, un décès, un dommage moral, un mal-développement ou une carence. » [1]

Cette définition fournie par l’OMS contient plusieurs aspects pertinents : la violence représente non seulement un acte physique, mais aussi verbal qui s’impose par la force. Dans ce cas, la violence implique la présence de deux participants : celui qui emploie la violence et celui qui la subit, parfois incarné par une seule personne dans le cas de l’auto-violence et du suicide.
Il est important de signaler ici qu’il n’existe pas une seule conception de la violence, étant donné que chaque définition dépend du contexte social, politique et culturel dans lequel émerge le discours qui la véhicule, la représente, voire l’exerce. En revanche, nous pouvons affirmer que l’emploi de la violence dans le discours s’inscrit dans un nombre important d’enjeux sociopolitiques qui intéressent non seulement la linguistique, mais aussi la science politique, la sociologie, la psychologie, la littérature et la philosophie, entre autres.
En 1927, Ortega y Gasset affirmait que la violence était devenue la rhétorique de notre temps. Force est de constater que cette affirmation est plus que jamais d’actualité. Nous vivons une époque ancrée dans des tensions (crise économique, conflits armés, attentats, négociations de paix, etc.) dans lesquelles prolifèrent les moyens permettant de donner libre cours à l’expression de la violence (radio, télévision, journaux, réseaux sociaux, etc.) dans toutes ses formes (orale, écrite, visuelle, gestuelle).
Ce colloque vise à mener une réflexion autour des manifestations de la violence relevant du domaine public qui sont déployées dans les pays de langue espagnole. Il s’intéresse aux différents moyens discursifs mis à la disposition des locuteurs pour exprimer la violence, la représenter et l’exercer. Comment le discours se structure autour de la violence ? Comment la violence se verbalise dans le discours ? Comment la violence s’inscrit et se manifeste dans les différents genres discursifs ? Quelles sont les instances les plus enclines à exprimer la violence dans et par le discours ?

Nous proposons les thématiques suivantes, sans prétendre à l’exhaustivité :

- Les unités discursives qui favorisent l’expression de la violence.

- Les stratégies discursives dans le discours de la violence ou dans le discours violent.

- L’expression de la violence dans le discours politique et médiatique.

- La représentation de la violence dans la publicité.

Ce colloque se veut interdisciplinaire. Par conséquent, il accueillera entre autres les recherches d’analyse du discours, des sciences politiques, de sociologie et d’argumentation qui s’intéressent aux rapports étroits entre la violence et son expression dans le discours du monde hispanique contemporain.

Calendrier

  • Envoi des proposition (résumé de 200 mots, titre de communication provisoire) avant la fin mars 2018 aux deux adresses mails suivantes :

henry.hernandezbayter@univ-lille3.fr,

carmen.pineira@univ-artois.fr

Merci de préciser nom, prénom, mail, statut, profession, université et laboratoire de rattachement.

 

Comité scientifique

Patrick Charaudeau

Silvia Palma

Carmen Pineira Tresmontant

Monserrat Rangel Vicente

Dominique Casimiro

Henry Hernandez Bayter

Delphine Chambolle

 

  • Retour des communications retenues mi avril 2018

 

[1] OMS, 1996, dans Global Consultation on Violence and Health. Violence: a public health priority, Genève