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Langage(s), Discours et traduction. Quantification/approximation et GN : l'arbre qui cache la fôret (Bucarest)

Langage(s), Discours et traduction. Quantification/approximation et GN : l'arbre qui cache la fôret (Bucarest)

Publié le par Romain Bionda (Source : Sonia Berbinski)

Journée d’études Internationale « Langage(s), Discours et Traduction »

Quantification/ approximation et GN: les arbres et la forêt

27 mai 2017, Université de Bucarest

Appel à communications

 

Le Département de français de la Faculté des Langues et des Littératures Etrangères de l’Université de Bucarest et le Centre de Réussite Universitaire soutenu par l’Agence universitaire de la Francophonie, en coopération avec le Département des Langues Étrangères Appliquées de la Faculté des Lettres et Langues de l’Université de Poitiers, et en partenariat avec l’Institut français de Roumanie organisent, dans le cadre de ses filières LEA et Traducteurs-Interprètes-Terminologues la Journée d’études Quantification/ approximation et GN : les arbres et la forêt qui aura lieu à l’Université de Bucarest, le 27 mai 2017.

La Journée se propose de réunir des linguistes intéressés par les différents aspects de la quantification et de l’approximation, si ce n’est par l’interface entre les deux problématiques, tant dans la sphère du GN, que par l’intermédiaire de GN (intégrés à des syntagmes adverbiaux à portée émargeant éventuellement le domaine du GN : adverbiaux qui quantifient sur le temps ou sur les événements[1], approximateurs[2] en tous genres, à portée y compris nominale[3]). Nous employons à bon escient le terme de groupe nominal pour ce qu’il a de vague, en référence à l’analyse en constituants immédiats (syntagme déterminant SD à tête fonctionnelle D vs syntagme nominal SN à spécificateur SD).

Ainsi que le titre le suggère – en renvoyant au proverbe bien connu les arbres qui cachent la forêt – il s’agira à la fois d’aborder des questions de détail relatives ou bien à la quantification, ou bien à l’approximation, si ce n’est à l’interface des deux, dans le domaine nominal ou réalisée(s) par l’intermédiaire de syntagmes nominaux (études de cas en synchronie ou en diachronie), et de pourvoir une vue d’ensemble des rapports entre quantification et approximation, en étendant, à l’occasion, cette problématique à la détermination nominale (et/ou verbale[4]), du côté syntaxique, à l’intensité, à l’atténuation et/ou au vague, du côté notionnel. Sont attendues des communications, en français ou en roumain, portant sur l’expression de la quantification et/ou de l’approximation dans leurs relations au GN, en français, en roumain et/ou dans d’autres langues, en perspective monolingue ou comparative, éventuellement contrastive, au niveau du discours littéraire ou dans les discours spécialisés.

Le but de la réunion est évidemment d’encourager des échanges de vues sur la thématique proposée, en linguistique fondamentale ainsi qu’en linguistique appliquée (traductologie, lexicologie bi- ou multilingue, TALN…), dans divers cadres théoriques et selon diverses démarches méthodologiques, ainsi qu’à des niveaux d’analyse différents (lexique, morphologie, syntaxe, sémantique, pragmatique).

Afin de couvrir ce vaste champ de recherche et de favoriser les échanges méthodologiques et théoriques entre les participants au colloque, nous prévoyons les axes de travail suivants :

  • Culture(s) et civilisation(s) – aspects culturels et civilisationnels intervenant dans la vie des mots et des discours ;
  • Discours littéraire et courant – questions de morpho-syntaxe, sémantique, pragmatique, argumentation ;
  • Langues de spécialité – aspects sémantico-lexicaux et pragmatico-argumentatifs, terminologie, phraséologie ;
  • Jurilinguisme – aspects linguistiques et civilisationnels du discours juridique ;
  • Traduction et interprétation : les enjeux de la traduction en langue de spécialité ; contrastivité français-roumain ; français-une autre langue étrangère ;
  • Interprétation de conférence : enjeux et problèmes de l’interprétation de conférence ;
  • Didactique – enseignement/apprentissage des langues de spécialité.

Les communications n’excéderont pas 20 minutes et seront suivies de 10 minutes de discussions.

 

Conférencière invitée :

 

Nelly FLAUX, prof. émérite de l’Université Artois (Arras), Grammatica (E A 4521)

 

Titre : « À la croisée des chemins : le cas du nom forêt (vrai ou faux nom collectif ?) »

 

Résumé (extraits) : Comme de nombreux autres linguistes s’intéressant aux noms collectifs, D. Van de Velde et moi-même, dans notre petit livre sur les noms en français (2000), considérons que le nom forêt, au même titre que équipe ou troupeau, est un nom collectif, par opposition notamment aux noms d’individus tels que arbre, joueur ou mouton. Cette classification a été remise en cause par M. Fiascolo (2016) de manière très argumentée. Selon ce dernier, les véritables noms collectifs ou noms de « groupes » sont des noms comme meute, équipe, constellation, archipel. Les noms tels que forêt, ville, châtaigneraie, peupleraie, sont de « faux » noms collectifs car ils ne « dénomment pas des groupes » mais bien des terrains ou des lieux. En effet on traverse une forêt, une ville, une châtaigneraie.

Sa réflexion s’étend également à d’autres noms qui évoquent la pluralité tout en se présentant au singulier, tels que bétail, feuillage, quincaillerie (dont il a été également question dans notre ouvrage et dont traitent en général les linguistes qui s’intéressent aux noms collectifs). Ils ne seront pas pris en compte ici car cela m’entraînerait trop loin.

Je me propose de revenir sur les raisons pour lesquelles la majorité des linguistes a jusqu’ici – à ma connaissance – considéré le nom forêt comme un « vrai » nom collectif au même titre que troupeau, ou équipe ; et d’examiner les arguments mis en avant par M. Fiascolo pour remettre en cause cette analyse. (…)

 

Références bibliographiques (sélectives)

Fiascolo M., 2016 « Des faux noms collectifs ? » CMLF, 4-8 juillet, Tours, http://www.shs-conferences.org/articles/shsconf/pdf/2016/05/shsconf_cmlf2016_12008.pdf (dernière consultation le 13 janvier 2017).

Flaux N., 1999, « A propos des noms collectifs », Revue de linguistique romane 63, 471-502.

Flaux N. & Van de Velde D., 2000, Les noms en français : esquisse de classement, Paris-Gap.,

.

 

Public visé:

  • Enseignants, enseignants-chercheurs
  • Doctorants, étudiants en Master

 

Calendrier

Envoi des propositions (date limite de soumission) :

- premier appel : le 24 janvier 2017

- deuxième appel : le 1 mars 2017

- date limite de soumission : le 10 mars 2017

Signification aux auteurs : le 15 mars 2017

 

Frais d’inscription : 60 euros

Les frais d’inscription seront payés au début de la JE et couvrent le dossier du colloque, les pauses-café et le déjeuner.

 

Soumission des propositions :

 

Les propositions (en français, roumain, espagnol, italien, allemand, anglais) devront comporter :

  • Un titre,
  • Cinq mots clefs,
  • Une bibliographie de quatre titres maximum
  • Développement en 500 mots environ présentant la problématique, le cadre méthodologique, le corpus analysé, les principaux résultats escomptés.

 

Publication

Une sélection d’articles sera publiée dans la Collection LangTrad à une Maison d’Edition de prestige. Les communications donneront lieu, après expertise des textes définitifs par le comité de lecture, à une publication en volume. Les auteurs sont priés d’indiquer de manière explicite la section à laquelle ils voudront s’inscrire.

 

Comité scientifique

Sonia Berbinski, Université de Bucarest

Gabriela Bîlbîie, Université de Bucarest

Lidia Cotea, Université de Bucarest

Laura Câtu, Université de Pitesti

Lucia Dragomir, Université de Bucarest

Dan Dobre, Université de Bucarest

David González, Université de Poitiers

Diana Ionita, Université de Bucarest

Eva Lavric, Université d’Innsbruck

Ioan Lazarescu, Université de Bucarest

Ileana Mihaila, Université de Bucarest

Vincent Nyckees, Université Paris VII

Henri Portine, Université Michel de Montaigne, Bordeaux

Emmanuelle Simon, Université de Poitiers

Melania Stancu, Université de Bucarest

Cristiana Teodorescu, Université de Craiova

Mihaela Toader, Université « Babes Bolyai », Cluj Napoca

Roxana Utale, Université de Bucarest

Anca Marina Velicu, Université de Bucarest

 

Comité d’organisation

 

Sonia Berbinski, Université de Bucarest, soniaberbinski@yahoo.com

Lidia Cotea, Université de Bucarest

Emmanuelle Simon, Université de Poitiers, emmanuelle.simon@univ-poitiers.fr

Anca Marina Velicu, Université de Bucarest, ancamarinavelicu@gmail.com

Les propositions seront soumises avant le 10 mars 2017 aux adresses :

soniaberbinski@yahoo.com; ancamarinavelicu@gmail.com

 

Fiche d’inscription

 

Nom :

Prénom :

Intitulé de la communication :

Coordinateur/directeur de la recherche:

Affiliation :

Statut (enseignant, chercheur, étudiant en Master, doctorant, etc.) :

Courriel :

Adresse professionnelle :

Tél. (facultatif) :

Langue de communication:

 

 

[1] Adverbes de fréquence (tels de temps en temps, tout le temps, plusieurs fois, maintes fois…) ou adverbes d’habitude (dans l’ensemble…, d’ordinaire, …) etc.

[2] Cf. Mihatsch, Wiltrud, (2010) : « Les approximateurs quantitatifs entre scalarité et non-scalarité », in Langue française, 1 n° 165, pp. 125-153.

[3] Une foule de N, un tas de N…

[4] Dans la mesure où la problématique sera étendue, du point de vue catégoriel, aux syntagmes adverbiaux à constituants nominaux, qui relèvent de la quantification et/ou de l’approximation.