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Imaginaire, interprétation : une dialectique ? (Sfax)

Imaginaire, interprétation : une dialectique ? (Sfax)

Publié le par Romain Bionda (Source : Arbi Dhifaoui)

IMAGINAIRE, INTERPRETATION: UNE DIALECTIQUE?

"L'irrationnel, soit. Mais je veux d'abord la cohérence"  R. Caillois

 

En matière d'image, d'imagination et particulièrement d'imaginaire, les travaux  des pionniers, dans leur afflux comme dans leur conflit, ont largement participé à faire de "la folle des logis", un champ d'investigation porteur et prometteur. Une réhabilitation  fondée. L'imagination, "reine des facultés", pour Baudelaire, n'est plus saisie comme un espace où règnent tares et travers.

Les travaux lumineux de Bachelard, Levi Strauss, Durand, Castoriadis, Wunenburger...ont bien montré que l'imaginaire est régi par des "structures", dépendant d'une "logique autre" pouvant déboucher sur des "lois".

Tout en faisant jouer le corps et le corps de la culture, l'imaginaire est le fruit, le pendant d'une imagination "transcendante" dépassant allègrement les contours du concret, du sensible. Loin d'être "délire", à moins de solliciter le sens étymologique (delirare: sortir du sillon), le produit de l'imagination a une portée symbolique certaine. La trace d'une sollicitation, d'un sens originel est certes prégnante, mais  largement sous-tendue par un univers à la fois riche et complexe, le transformant en espace de réflexion qui dépasse  largement ce que l'activité "raisonnante" et consciente pouvait offrir. Y aurait-il, dans ce cas, une quelconque "dialectique" qui régit l'imaginaire dans sa constitution, comme dans ses émanations?

En relation organique avec le fruit produit, l'imaginaire trouve son écho dans les œuvres réalisées (littéraire, picturale, sculpturale, cinématographique....), espace où se construit un sens, une expérience et une représentation du monde, réfractaire et constamment enrichie. Une représentation qui n'est pas sans lien avec une forme insistante de libération et de dépassement de tout ce qui est de nature à limiter ou à contraindre, à commencer par l'idée du Destin et de la Mort qu'elle entend "antidoter". L'œuvre, espace d'une interprétation et d'une conception du monde serait sujette et tributaire de certains ressorts qui la régissent. Ne met-elle pas au défi un lecteur  déconcerté, sommé de traquer dans des zones peu connues des "lois" qui lui permettent à la fois de saisir des secrets tout en enrichissant son propre imaginaire d’interprétant? Pourrait-on parler, dans cet ordre, d'une "dialectique" qui s'installe entre l'imaginaire de l'œuvre et celui de l'interprétant?

En proposant le terme controversé, voire contradictoire de   "dialectique", régissant à la fois l'imaginaire et l'interprétation, nous présupposons l'existence de plusieurs dénominateurs communs, avérés ou cachés, qui conditionnent une telle "dynamique".

Les axes:

-Pour une approche linguistique de l'imaginaire et de l'interprétation.

-La critique littéraire entre imaginaire et interprétation.

-Limites de l'imaginaire et de l'interprétation.

-L'imaginaire est-il toujours un espace de création et d'enrichissement ? La société actuelle sous l'emprise de la conceptualisation, du positivisme....., ne favorise- t- elle pas, au contraire, le blocage de tout élan créateur de l’imaginaire (comme production, réception, interprétation) ?

Dates importantes :

Réception des propositions : 30 septembre 2017

Propositions retenues : 15 Octobre 2017

Les propositions de communication  seront accompagnées d'une courte notice bibliographique et envoyées à l’adresse suivante :

interpretation.imaginaire@gmail.com

 

Comité  scientifique :

Agnès Lhermite (Bordeaux-III)

Arbi Dhifaoui (FLSHS)

Bassem Jmal (Université de Sfax)

Faycal Saad (Université de Sfax)

Gerard Peylet (Bordeaux-III)

Giulio Ferroni (Université La Sapienza de Rome)

Guido Ferraro (Université de Turin)

Hafedh Gouiaa (Université de Sfax)

Isabella Pezzini (Université La Sapienza de Rome)

Kamel Skander (FLSHS)

Khaled Ghribi (Université de Sfax)

Mohamed Ben Ayed (Université de Sfax)

Mohamed Ben Mohamed Khabou (Université de Sfax)

Moheidine Hamdi (Université de Sfax)

Monia Kallel (Université de Tunis )

Monica RUOCCO (Université L'Orientale de Naples)

Mourad Ben Ayed (Université de Sfax)

Mustapha Trabelsi (Université de Sfax)

Renato Barilli (Université de Bologne)