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Appels à contributions

"Hériter, partager la littérature" (Revue TRANS—)

Publié le par Université de Lausanne (Source : Ivan Salinas)

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Appel à communication du n° 22 de la revue TRANS—

« L’héritage, c’est ce que je ne peux m’approprier, ce qui me revient et dont j’ai la responsabilité, qui m’est échu en partage, mais sur quoi je n’ai pas de droit absolu. J’hérite de quelque chose que je dois aussi transmettre : que cela choque ou non, il n’y a pas de droit de propriété sur l’héritage. Je suis toujours le locataire d’un héritage. Son dépositaire, son témoin ou son relais. » (Jacques Derrida, Echographies de la télévision, p.124-125).

 

À la suite de ces remarques de Derrida, de nombreuses études récentes (comme Lire dans la gueule du loup d’Hélène Merlin-Kajman, ou encore le 28e forum philo « Hériter, et après ? » organisé par le journal Le Monde au Mans en novembre 2016), mettent l’accent sur les liens qu’entretiennent la littérature et la transmission, sur ce qu’il est possible de partager de la littérature, sur ce que le partage fait à la littérature, et sur la place de l’héritage dans la culture contemporaine. L’accent est souvent mis sur le caractère problématique de la transmission aujourd’hui, qui demande de penser sa dimension incomplète, menacée peut-être, à l’heure des mutations importantes que nous connaissons aujourd’hui. Se questionner sur la place de l’héritage et de la transmission en littérature est une manière de mettre l’accent sur les modalités et les outils de lecture que nous utilisons pour actualiser le passé, pour nous y rapporter. Héritages, transmissions et partages de la littérature n’existent que par les actes qui les mettent en œuvre et qu’il semble important de déplier, d’expliciter pour bien en saisir les enjeux contemporains, théoriques et idéologiques. Quels sont les partages de la littérature dont nous sommes actuellement les témoins ou les acteurs ? Quelles manières de transmettre la littérature semble-t-il important d’étudier aujourd’hui, et quelles sont les implications politiques qu’elles pourraient porter au moment où certains font de la littérature une « zone à défendre » ?

Plusieurs pistes peuvent être déjà tracées pour orienter la réflexion :

 

L’héritage des écrivains

En littérature, l’héritage est une question particulièrement complexe, qui se pose tout d’abord aux écrivains eux-mêmes. Comment l’héritage se construit-il précisément en littérature, non seulement selon les termes de l’influence, dans le cadre de courants ou d’écoles littéraires, mais dans les œuvres elles-mêmes ? On pourrait par exemple faire ici appel à l’étude des récits de filiation que Laurent Demanze mène dans Encres orphelines, pour comprendre comment se construisent certaines postures d’écriture, insistant sur les difficultés de la transmission, et articulant deux dimensions de l’héritage, le poids du passé familial et celui de l’histoire littéraire. L’héritage est parfois inscrit au cœur du récit lui-même : « Le conteur » de Walter Benjamin peut nous aider à comprendre de quelle manière le narrateur apparaît comme le passeur d’une histoire, le transmetteur d’une expérience vécue, le porteur de bons conseils. Comment cette figure du conteur est-elle reprise dans une littérature qui se pose la question de la possibilité de sa transmission ? De quoi, comment, pourquoi héritent les écrivains, et en quoi ces héritages viennent-ils en particulier informer les écritures contemporaines ? Comment le refus d’hériter joue-t-il dans la construction de postures d’écriture de la rupture, de la nouveauté ? Quel est le rôle des revues, des éditeurs, des manifestes dans la construction de ces héritages et de ces partages littéraires ?

 

Traduction et héritage

Les traducteurs apparaissent également comme des passeurs et comme des créateurs de transmission et le cas précis de certaines traductions comme exemples de constructions d’héritage ou de transmission peuvent sûrement nous aider à comprendre la manière dont on peut hériter de ce qui nous est étranger, comment se construit un héritage en littérature, et comment à travers lui, quelque chose de l’expérience, que la littérature pourrait étudier ou nommer, est transmis. Ainsi, comment la question de la transmission vient-elle se mêler à celle de la traduction ? Dans quelle mesure la traduction de la littérature peut-elle être comprise comme une transmission de la langue en tant que patrimoine ou partage des langues ? Comment penser l’héritage non pas comme un repli identitaire, mais en rapport avec le monde transculturel, polyglotte, dans lequel nous évoluons ?

 

Histoire littéraire, théorie et héritage

L’histoire de la littérature, avec les notions de courants, d’école ou de tradition littéraire, s’est construite autour de l’étude de filiations et d’héritages problématiques, revendiqués, masqués ou rejetés. L’étude de ces héritages, la découverte de liens entre des auteurs ou des œuvres vient régulièrement modifier nos perceptions de l’histoire littéraire. Mais l’accent mis sur la question de la transmission semble pouvoir venir souligner une modification plus profonde du travail même de l’histoire littéraire, de ses outils et de ses méthodes. À la suite de la « transitionnalité » qu’Hélène Merlin-Kajman propose d’emprunter à la psychanalyse, quels outils conceptuels permettent de penser cette place de la transmission dans la littérature ? Par exemple, peut-on penser l’intertextualité comme une notion qui viendrait déplacer notre manière de comprendre le processus de l’héritage ? Quels pourraient être les liens entre les théories de la réception et la notion de transmission ? Comment se construisent les rapports entre héritage et patrimoine, et comment ces rapports parviennent-ils à dessiner certaines organisations du champ littéraire, à faire comprendre les trajectoires de certains écrivains ? « C’est à partir de leur façon d’inventer leur propre liberté, c’est-à-dire de perpétuer, ou de transformer, ou de refuser, ou d’augmenter, ou de renier, ou d’oublier, ou de trahir leur héritage littéraire (et linguistique) national qu’on pourra comprendre tout le trajet des écrivains et leur projet littéraire même, la direction, la trajectoire qu’ils emprunteront pour devenir ce qu’ils sont » (Pascale Casanova, La République mondiale des Lettres, p.71).

 

L’enseignement et transmissions littéraires

Ces réflexions pourraient aussi nous conduire à nous interroger sur la place particulière de l’enseignement en littérature aujourd’hui, sur les liens qu’entretiennent littérature et enseignement. Il serait possible de contribuer ainsi à divers débats de société qui portent sur les manières d’enseigner actuellement la littérature. Les questions de l’héritage, du lien entre les générations, de la transmission des savoirs que porte la littérature, sont placées au centre de la réflexion sur la littérature et au centre des enjeux de son enseignement : si l’on veut encore s’obstiner à penser la littérature non pas comme un patrimoine clos, mais comme un champ vivant, actif, en mouvement, cela tient peut-être aussi aux pratiques de transmission qui informent sa réception. Par ailleurs, nous pourrions être amenés à nous interroger sur les différentes façons dont la littérature représente sa propre transmission. Comment sont représentés les professeurs en littérature, et comment portent-ils avec eux une certaine idée de la transmission indispensable au partage des textes littéraires ?

 

Ce sujet n’est exclusif d’aucune période ni d’aucun genre : il exige en revanche une approche comparatiste. Les propositions de communication (3000 signes), accompagnées d’une brève bibliographie et d’une courte présentation du rédacteur doivent être envoyées avant le 28 avril 2017 en fichier .DOC ou .RTF à l’adresse lgcrevue@gmail.com. Les articles retenus seront à envoyer pour le 30 juin 2017. Nous rappelons que la revue de littérature générale et comparée TRANS- accepte les articles rédigés en français, anglais et espagnol.

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Call for papers for the 22st issue of TRANS— « The heritage and sharing of literature »

 

“Heritage or inheritance is what I can't appropriate, it is that which accrues to me and for which I am responsible, which has fallen to me as my lot, but over which I have no absolute right. I inherit something that I must also transmit: shocking or not, there is no right of property over inheritance. That's the paradox. I am always the tenant of an inheritance. Its trustee, its witness, or its relay.” (Jacques Derrida, Echographies of television, trad. Jennifer Bajorek, p. 112).

 

Following these remarks by Derrida, recent works and recent research (such as Lire dans la gueule du loup by Hélène Merlin-Kajman, or the 28th philosophy forum organized by the newspaper Le Monde in Le Mans on November 4th-6th 2016 entitled “Inheriting, and then what ?”) have emphasized the connections between literature and transmission, what in literature can be shared, what sharing does to literature, and the role of heritage in contemporary culture. Indeed, the problematic nature of transmission requires us to consider it as incomplete, and perhaps threatened by the significant mutations our societies are currently experiencing. Questioning the role of heritage and of transmission in literature is one way to emphasize the modalities and the tools for reading we use to bring the past into the present. The heritage, transmission and sharing of literature only occur through actions that initiate them, actions that it seems important to lay out, to elucidate, in order to better understand the contemporary theoretical and ideological issues at hand. What ways of sharing literature are we currently witnessing, or are we involved in? What means of transmission of literature seem important to study today, and what are the political implications they carry at a time when some people treat literature as an “zone to defend.”

We can identify several tracks within which to orient our thinking:

 

The inheritance of writers

Heritage in literature is a particularly complex question that presents itself, first of all, to writers themselves. How exactly are heritages in literature constructed, not only in terms of influence within literary movements or schools, but also within the works themselves? We could for example call upon the study of stories of filiation conducted by Laurent Demanze in Encres orphelines, in order to understand how certain postures of writing are constructed, insisting on certain difficulties of transmission, and articulating two dimensions of heritage, the weight of family history and that of literary history. Heritage is sometimes inscribed in the heart of the story itself: Walter Benjamin’s “The Storyteller” can help us to understand how the narrator acts as the carrier of a story, the transmitter of a lived experience and of good advice. How has this figure of the storyteller been employed in literature challenging the possibility of transmission? What, how, and why do writers inherit, and how do these inheritances inform contemporary writing? How does the refusal to inherit come into play in the construction of writers’ postures of rupture and renewal? What role do journals, publishing houses, and manifestos play in the process of inheriting and in the sharing of literature?

 

Translation and heritage

Translators area also often viewed as carriers, as creators of transmission. How is the question of transmission weaved into the question of translation, and to what extent can literature be understood as the transmission of language as patrimony, as the sharing of languages? Beyond considering heritage in the backdrop of nationalist tendencies, how can we think of it in relation to the transcultural, multilingual world in which we live? Certain specific cases of translations as examples of constructions of heritage or of transmission can surely help us to better understand how we can inherit what is foreign to us, how literary inheritances are constructed, and how through them, some aspects of experience that literature can study or name are transmitted.

 

Literary history, theory and heritage

Literary history, with its notions of literary movements, schools and traditions, is built on the study of filiations and problematic, claimed, masked or rejected inheritances. The study of these inheritances, the discovery of connections between authors or works indeed regularly modifies our perceptions of literary history. But the emphasis put on the question of transmission seems to imply a profound change in the work of constructing literary history, as well as in the tools and methods used to do so. In the wake of “transitionality,” a concept that Hélène Merlin-Kajman borrows from psychoanalysis, what conceptual tools can allow us to consider the role of transmission in literature? For example, can we consider intertextuality as a notion that might shift our ways of understanding the process of inheriting? What connections can be drawn between reception theories and the notion of transmission?

How are relationships between heritage and patrimony constructed on different scales, and how do these relationships manage to structure the literary field, to communicate the trajectories of certain writers? “[…] understanding the way in which writers invent their own freedom—which is to say perpetuate, or alter, or reject, or add to, or deny, or forget, or betray their national literary (and linguistic) heritage makes it possible to chart the course of their work and discover its very purpose” (Pascale Casanova, La République mondiale des Lettres, trad. M.B. DeBoivse, p.41).

 

Teaching and literary transmissions

These ideas could also lead us to investigate the particular role of teaching and its ties to literature, and to contribute to the different societal debates surrounding methods of teaching literature today. The questions of heritage, of connections between generations, and of the transmission of knowledge that happens through literature, are at the core of these debates: if we want to persist in conceiving of literature not as a finite heritage, but as a field that is very much alive, active, and mobile, we must, it seems, consider the way transmission informs its reception. Furthermore, we could also examine the way literature depicts its own transmission. How are teachers of literature represented in literature, and what ideas about the transmission of literature do these representations carry with them?

This subject is not exclusive to any period or genre. It does however require a comparative approach. Proposals (3000 characters), accompanied by a short bibliography and a short description of the author, must be sent before April 28th 2017 in .DOC or .RTF format to lgcrevue@gmail.com. Selected articles must then be sent before June 30th 2017. We remind you that the journal of comparative literature TRANS- accepts articles written in French, English and Spanish.

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Convocatoria para publicar en el n° 22 de la revista TRANS— « Heredar, compartir la literatura »

 

« La herencia es aquello de lo que no puedo apropiarme, algo que me corresponde y de lo que soy responsable, que se me debe como legado, pero sobre lo que no tengo ningún derecho absoluto. Heredo algo que debo asimismo transmitir: aunque pueda parecer extraño, no existe un derecho de propiedad sobre la herencia. Yo soy siempre el arrendatario de una herencia. Su depositario, su testigo o su relevo » (Jacques Derrida, Echographies de la télévision, p.124-125).

A partir de estas observaciones de Derrida, varios estudios recientes (como Lire dans la gueule du loup, de Hélène Merlin-Kajman, o el 28º forum de filosofía « Hériter, et après ? », organizado por el diario Le Monde en noviembre de 2016) hacen hincapié en los vínculos que mantienen la literatura y la transmisión, así como en la cuestión de lo que es posible compartir de la literatura, lo que este compartir implica para ésta, y sobre el lugar de la herencia en la cultura contemporánea. A menudo se pone el acento en el carácter problemático de la transmisión hoy en día, que requiere tener en cuenta su dimensión incompleta, quizá amenazada, en esta época de importantes mutaciones. Cuestionarse acerca del rol de la herencia y la transmisión en literatura es una manera de enfatizar las modalidades y las herramientas de lectura que utilizamos para actualizar el pasado, para relacionarnos con él. Las herencias, transmisiones e intercambios de la literatura no existen más que en los actos que las ponen en práctica, por lo que parece importante extenderlos, explicitándolos para poder capturar la esencia de sus desafíos contemporáneos, teóricos e ideológicos. ¿Cómo se comparte la literatura de la que somos actualmente testigos o actores? ¿Qué formas de transmisión literaria sería importante estudiar hoy en día, y cuáles son las implicaciones políticas que aquéllas podrían conllevar cuando algunos hacen de la literatura una « zona a defender »?

Para orientar la reflexión, podemos indicar algunas líneas:

La herencia de los escritores

En literatura, la herencia es una cuestión particularmente compleja, que se presenta a los escritores desde el instante inicial. ¿Cómo se construye y precisa la herencia en literatura, no solamente según los límites de la influencia, en el marco de las corrientes o escuelas literarias, sino en las obras mismas? Aquí podríamos citar por ejemplo el estudio de los relatos de filiación que Laurent Demanze lleva a cabo en Encres orphelines, para entender cómo se construyen determinados posicionamientos de escritura, insistiendo en las dificultades de la transmisión y articulando dos dimensiones de la herencia, el peso del pasado familiar y el de la historia literaria. La herencia se inscribe a veces en el propio núcleo del relato: « Le Conteur » de Walter Benjamin puede ayudarnos a comprender de qué forma el narrador aparece como el intermediario en una historia, el transmisor de una experiencia vivida, el portador de buenos consejos. ¿Cómo se retoma esta figura del contador en una literatura que se cuestiona la posibilidad de su transmisión? ¿Qué, cómo, por qué heredan los escritores, y cómo informan esas herencias las escrituras contemporáneas? ¿Cómo influye el rechazo de la herencia en la construcción de posicionamientos de escritura de la ruptura, de la novedad? ¿Cuál es el rol de revistas, editores y manifiestos en la construcción de estas herencias e intercambios literarios?

Traducción y herencia

Los traductores aparecen igualmente como transmisores y creadores de transmisión, y el caso concreto de algunas traducciones como ejemplos de construcciones de herencia o de transmisión puede sin duda ayudarnos a comprender cómo se puede heredar aquello que nos es extranjero, cómo se construye una herencia en literatura, y cómo se transmite a través de ella un tipo de experiencia, que la literatura podría estudiar o verbalizar. Así, ¿cómo influye la cuestión de la transmisión en la traducción? ¿En qué medida puede entenderse la traducción de la literatura como una transmisión de la lengua en tanto que patrimonio o intercambio de las lenguas? ¿Cómo pensar la herencia, no ya como un repliegue o aislamiento identitario, sino en relación al mundo transcultural y políglota en el que evolucionamos?

Historia literaria, teoría y herencia

La historia de la literatura, a través de las nociones de corrientes, escuelas o tradición literaria, se ha construido alrededor del estudio de filiaciones y herencias problemáticas, reivindicadas, ocultadas o rechazadas. El estudio de esas herencias, el descubrimiento de vínculos entre autores u obras, modifica regularmente nuestras percepciones de la historia literaria. Sin embargo, la atención concedida a la cuestión de la transmisión parece poder subrayar una modificación más profunda del propio trabajo de la historia literaria, de sus herramientas y sus métodos. A partir de la « transicionalidad » que Hélène Merlin-Kajman propone tomar prestada del psicoanálisis, ¿qué herramientas conceptuales permiten pensar el lugar de la transmisión en la literatura? Por ejemplo, ¿podemos pensar en la intertextualidad como una noción que desplazaría nuestra forma de comprender el proceso hereditario? ¿Cuáles podrían ser los vínculos entre las teorías de la recepción y la noción de transmisión? ¿Cómo se construyen las relaciones entre herencia y patrimonio, y cómo logran perfilar esas relaciones algunas organizaciones del campo literario, ayudando a comprender las trayectorias de algunos escritores? « A partir de su forma de inventar su propia libertad, es decir, de perpetuar, transformar, rechazar, aumentar, negar, olvidar o traicionar su herencia literaria (y lingüística) nacional podremos comprender todo el trayecto de los escritores y su propio proyecto literario, la dirección, el recorrido que trazan para convertirse en lo que son » (Pascale Casanova, La République mondiale des Lettres, p. 71).

La enseñanza y transmisiones literarias

Estas reflexiones podrían hacer igualmente que nos interroguemos a propósito del lugar específico de la enseñanza literaria en la actualidad, así como acerca de los vínculos que mantienen literatura y enseñanza. De esta forma, se podría contribuir a diversos debates sociales que giran alrededor de los modos de enseñar la literatura actualmente. Las cuestiones de la herencia, del vínculo entre generaciones, de la transmisión de saberes que conlleva la literatura, se sitúan en el centro de la reflexión sobre la literatura y en el centro de las claves de su enseñanza: si se pretende insistir en la concepción de la literatura no como un patrimonio cerrado, sino como un campo vivo, activo, en movimiento, quizá deba prestarse atención a las prácticas de transmisión que informan su recepción. Por otro lado, podríamos interrogarnos sobre los diferentes modos en que la literatura representa su propia transmisión. ¿Cómo son representados los profesores de literatura, y cómo encarnan éstos una cierta idea de la transmisión indispensable al intercambio compartido de textos literarios?

Este tema no se ciñe exclusivamente a ningún periodo o género: por el contrario, se requiere un enfoque comparatista. Las proposiciones de comunicación (3000 signos), acompañadas de una breve bibliografía y una presentación sucinta del redactor, deberán ser enviadas antes del 28 de abril de 2017 en un archivo .DOC o .RTF. Los artículos seleccionados deberán ser entregados antes del 30 de junio de 2017. Recordamos que la revista de literatura general y comparada TRANS- acepta artículos redactados en francés, inglés y español.