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(Faire) rire. Formes, manifestations et fonctions du rire et du comiquedans les sociétés des Suds (Montpellier)

(Faire) rire. Formes, manifestations et fonctions du rire et du comiquedans les sociétés des Suds (Montpellier)

Publié le par Marc Escola (Source : LLACS )

7e Journées d'études doctorales du laboratoire LLACS

(Faire) rire

Formes, manifestations et fonctions du rire et du comique dans les sociétés des Suds

11 et 12 octobre 2019

 

Sourire, ricanement, gloussement ou fou rire sont autant de formes du rire, dont Rabelais, référence en matière d’humour, de grotesque et de carnavalesque, nous dit qu’il est le « propre de l’homme ».

Le rire se présente aux chercheurs comme un fait anthropologique complexe et protéiforme, caractérisé par une double dimension, à la fois universelle et profondément singulière. Même s’il peut répondre à un stimulus intellectuel, il convoque et engage le corps, voire se définit parfois comme une réaction incontrôlable. Penser le rire, au-delà de son expression physique, corporelle et sonore, nous conduit à interroger ce qui le cause : le comique, l’humour, le risible. Dans les productions culturelles (littérature, cinéma, arts picturaux ou scéniques…), il se déploie au travers de genres multiples et de formes diverses, verbales ou visuelles. Mais le rire et son objet transcendent la sphère esthétique et soulèvent une série de questionnements éthiques. Car le rire n’est pas toujours très drôle, comme le relève le philosophe Henri Bergson. Dans Le Rire : essai sur la signification du comique, il souligne sa dimension parfois cruelle, d’abord parce qu’il implique une suspension temporaire de l’empathie, ne s’adressant qu’à « l’intelligence pure ». Ensuite, le rire constitue une forme de sanction ou de brimade sociale face à une transgression ; c’est alors le groupe qui s’impose à l’individu.

Ainsi, le rire apparaît comme un outil au service de fonctions diverses (délassement, contestation, sacrilège…) dont il conviendra de questionner les effets, à l’aune d’un cadre d’un cadre historique, social, politique ou moral particulier. Dès lors, au-delà de son caractère anthropologique, le rire forme également un objet historico-social signifiant : quelle intention exprime-t-il à son récepteur ? S’il implique une connivence, avec qui peut-il se partager et selon quelles modalités ? Et par là, qui exclue-t-il ?

Propositions d’axes :

  • Esthétique et représentation du rire
  • Grammaire du comique (éléments linguistiques et extralinguistiques, importance du contexte…)
  • Dimension subversive du rire
  • Le rire et ses limites
  • Du rire au LOL : l’humour dans les humanités numériques

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Dans le cadre des journées d’études doctorales du laboratoire Langues, Littératures, Arts et Civilisations des Suds (LLACS) de l’université Paul-Valéry, nous proposons aux doctorants de présenter leurs travaux de recherche autour de cette thématique. Au-delà de ce fil conducteur, des propositions libres pourront également être acceptées.

Le territoire des « Suds » du laboratoire réunit les hispanistes, italianistes, occitanistes, , lusistes, hellénistes, catalanistes, arabisants et sinisants.

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Les propositions devront compter 250 mots maximum et être accompagnées d’un bref CV à envoyer à l’adresse mail « jellacspaulvalery@gmail.com » avant le 10 mai 2019, avec les informations suivantes : nom et prénom du doctorant, adresse électronique, affiliation institutionnelle, sujet de thèse en cours. La réponse vous sera communiquée courant mai.

La langue de travail sera le français, chaque participant disposera de 20 minutes pour sa présentation, suivies de 10 minutes de discussion. La communication sera suivie d’une publication des actes.

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Lieu : Site Saint-Charles, Université Paul Valéry – Montpellier III.

Dates : 11 et 12 octobre 2019

Inscription et participation gratuite, invitation aux trois repas.

Comité organisateur : Alya Ben Hamida, Alice Champollion, Thomas Marti.