Actualité
Appels à contributions
Écart différentiel et production de sens 

Écart différentiel et production de sens

Publié le par Alexandre Gefen (Source : VAHI Yagué )

APPEL À CONTRIBUTION
 PREMIER NUMÉRO DE LA REVUE YOUROU (ISSN : 2519-9919)

Écart différentiel et production de sens

Groupe de Recherches Sémiotiques – Côte d’Ivoire (GRS-CI)
Université Félix Houphouët-Boigny, Abidjan, Côte d’ivoire

Toute tendance observée dans les réflexions courantes, ayant pour projet de départir les différents types de discours de la production du sens semble illusoire. Les discours, en effet, en tant qu’architecture du langage, se posent comme le lieu de sémantisation et de signification produits par la volonté du lecteur-scripteur. Autrement exprimé, l’acte de communication dans les discours ne se sépare pas de la production de sens supposant sa quête.
Si les dispositifs proposés passim pour déterminer les conditions de la signification sont de plus en plus variés et traduisent une certaine liberté du lecteur-scripteur, il ressort toutefois que les phénomènes de signification sont souvent conditionnés par des différences dont la pertinence les fonde en termes d’écarts différentiels. Mieux, quand on cherche à décrypter le sens des différents discours, il convient de s’appuyer sur les jeux de différences, d’oppositions entre les termes, les figures, les expressions, etc. Ce principe reconnu au structuralisme est défendu par le Groupe d’Entrevernes selon qui, « La signification […] n’est possible que sur la base de différences […] ce qui rend possible l’entrée dans l’univers du sens, ce sont la perception de différences […] et le repérage d’écarts différentiels […] Dans cette perspective, tout texte se présente comme un jeu de différences, un dispositif d’écart différentiel. » (Groupe d’Entrevernes, Analyse sémiotique des textes, Lyon, PUL, 1979, p.129-130).
L’écart différentiel pose, de ce fait, la difficulté épistémologique et théorique des multiples conditions (linguistique, sémiotique, sociologique, artistique et littéraire...) relatives à l’émergence de la sémantisation discursive. Dans le domaine de la sémiotique où les débats sont de plus en plus nourris, les avis demeurent moins unanimes. Ainsi, par exemple, selon le Groupe d’Entrevernes, l’une des voies les plus élémentaires pour pouvoir engendrer un univers sémantique capable d’être manifesté réside, dans la possibilité d’élaborer un carré sémiotique qui organiserait la signification des textes en classifiant diversement, respectivement, les relations de contradiction, de contrariété, d’opposition, etc. observées dans les phénomènes textuels. Or, cette proposition naturellement réductrice, reste discutable, d’autant que, plusieurs pistes, au nombre desquelles, les structures tensive, binaire, ternaire, véridictoire… peuvent se présenter comme des manifestations de cette organisation, mise en évidence au moyen de combinaisons interactives des formants linguistiques réalisant alors l’écart.
Par ailleurs, d’après Greimas, l’écart différentiel se définit, de façon logique, relativement à un principe d’identité sans lequel aucune analyse du contenu ne se réaliserait. Ainsi, les micro-univers sémantiques (immanents ou manifestés) reposant sur la multiplicité des prédicats, des catégories actantielles et le caractère modal ou axiologique du discours, nécessitent une activité métalinguistique dont le but est essentiellement d’aboutir à la découverte de ces identités.
Kristeva, au surplus, semble être l’une des théoriciennes à apporter une précision édifiante au problème de la production de sens. Elle estime que les écarts différentiels sont dus à l’immixtion de plusieurs échantillons de divers horizons, dans l’espace textuel ; c’est-à-dire au phénomène d’intertextualité. Dans ce cas, le texte lui-même devient une productivité exigeant une pratique signifiante de la part du lecteur-scripteur ; d’où la nécessité d’un décryptage dynamique du texte, excluant ainsi la possibilité d’obtenir une signification unique et exclusive. De cette transcendance du sens et de la signification, émerge l’idée du texte comme le lieu d’une signifiance dont l’élaboration reste à élucider.
Le présent appel, sur la base des présupposés théoriques relatifs aux conditions de la signification sus mentionnées, se propose de mettre en lumière l’architecture du sens, c’est-à-dire son décryptage. En somme, l’ouvrage se présente comme une réflexion sur les différentes modalités textuelles ou discursives grâce auxquelles la production du sens ainsi que son élaboration sont rendues possible.
Quatre axes sont proposés aux contributeurs :

1.    Fondements théoriques, problèmes épistémologiques, enjeux et perspectives d’une production du sens par l’écart différentiel
2.    L’écart différentiel et la production du sens à travers la littérature (littérature orale, littérature générale et comparée, poésie, roman, théâtre, essais...)
3.    Linguistique et autres disciplines pour une modélisation de la structure du sens
4.    L’écart différentiel comme moyen de production du sens : une ouverture vers les autres arts (cinéma, musique, architecture, iconographie...)


Protocole de rédaction

1. Page de titre. Par ordre, du haut vers le bas : le titre de l’article ; vos nom, adresse et courriel ; résumé et descriptifs. Le titre de l’article s’écrira totalement en majuscules gras, taille 14.
2. Résumé. Fournir un résumé de l’article (50 à 100 mots) et en donner une version anglaise.
3. Descriptifs. Identifier 4 à 6 descriptifs (ou mots clés) qui situent le contenu (domaine géographique, sujet, auteurs, théories, etc.). En donner une traduction anglaise.
4. Mise en pages. Police : Times New Roman ; taille : 12 (10 pour les citations en retrait, les notes et la liste d’ouvrages cités) ; interligne : 1.5 ; marges : 2.5 cm (haut, bas, gauche, droite).
5. Citations. Lorsqu’une citation a plus de 4 lignes, la mettre en retrait (2 cm à gauche, 2cm à droite, interligne simple) sans guillemets, suivie de l’appel de la référence (taille 10). Mettre entre crochets [ ] les lettres et les mots ajoutés ou changés dans une citation, de même que les points de suspension indiquant l’omission d’un ou plusieurs mots.
6. Tableaux. Pas de tableaux dans le corps de l’article. 
7. Notes. Numéroter consécutivement les notes du début à la fin de l’article. 
8. Appel des références. Appeler les références en note de bas de page, de manière automatique.
9. Liste des références. Dresser la liste des œuvres citées et des publications utilisées pour préparer l’étude ; les classer dans l’ordre alphabétique des auteurs, par ordre décroissant d’année de publication.
10. Longueur de l’article. 12 à 5 pages maximum.
11. Format. Utiliser le format Word.
12. Caractères spéciaux. Signaler tout recours aux caractères spéciaux (alphabet étranger, phonétique, symbole mathématiques, etc.)
13. Langue d’écriture. Le français
14. Acheminement des articles. L’article de 12 à 15 pages (maximum) doit être envoyé aux adresses électroniques suivantes : grsemiotiquesci@gmail.com ou youlavahi@yahoo.fr (Joindre une copie du reçu de paiement pour l’instruction). Les résultats des évaluations sont envoyés par voie électronique. Les auteurs des articles rejetés recevront un compte-rendu des motifs du refus.
15. Soumission des articles. La Revue YOUROU accepte tout article inédit conforme aux modalités susmentionnées. Au dépôt de son article, tout contributeur doit s’acquitter des frais d’instruction d’un montant de 23 euros (15 000 francs cfa) non remboursables, quelle que soit l’issue de l’instruction. S’il a l’avis favorable pour la publication, il devra payer la somme de 46 euros (30 000 francs cfa) pour les frais d’édition.

-    LA DATE LIMITE DE SOUMISSION DES ARTICLES : MERCREDI 31 MAI 2017
-    RETOUR DES EXPERTISES : VENDREDI 30 JUIN 2017
-    PUBLICATION : 31 JUILLET 2017
Les articles ne respectant pas les consignes ne seront pas examinés.

NB : LE PAIEMENT DES FRAIS D’INSTRUCTION ET DE PUBLICATION SE FAIT PAR WESTERN UNION OU PAR ORANGE MONEY (POUR LES SOUMISSIONNAIRES RÉSIDANT EN COTE D’IVOIRE) AUPRÈS DE M. ZOH ARMEL BRICE : (00225) 47 82 25 29.

Le comité de rédaction
Prof. VAHI Yagué
Rédacteur en chef