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Entre-deux et Nouvelle Brachylogie. Convergences et divergences de deux concepts (Naples)

Entre-deux et Nouvelle Brachylogie. Convergences et divergences de deux concepts (Naples)

Publié le par Marc Escola (Source : Mansour M'HENNI)

Colloque International :

Entre-deux et Nouvelle Brachylogie :

Convergences et divergences de deux concepts

Naples, Université de Naples Parthenope 17-18 mai 2018

 

Appel à communications

L’entre-deux se décline de différentes manières : il a d’abord une configuration spatio-temporelle en ce qu’il représente l’espace ou te temps qui sépare et/ou relie, d’une façon ou d’une autre, deux lieux ou deux moments de valeur événementielle (jonction = conjonction + disjonction). Il est aussi, et presque corollairement, une formule relationnelle, du fait qu’il constituerait une idée d’équilibre, réel ou potentiel, entre deux forces divergentes, voire opposées. Mais il est également conçu comme une opération de croisement, donc de rencontre et d’échange, autrement dit comme une perception affective ou une représentation intellectuelle de la relation à l’altérité, naturelle, humaine ou discursive, pouvant être interrogée aux niveaux philosophique, psychique, sociologique, politique, culturel, économique etc. On comprend donc que l’entre-deux actualise des concepts et des notions qui prolifèrent de plus en plus dans notre monde moderne où la consonance et la dissidence président à la gestion du social et à la pensée de l’existentiel. On y retrouve l’interculturel, l’inter-langue, l’interdisciplinaire et l’inter-discursif, dialogal, dialogique ou conversationnel ; on y transpose la mixité, plutôt le « mixte », le croisement au sens large et le métissage, etc. C’est dire combien l’entre-deux est inhérent à toute conscience de l’être et du faire.

Par ailleurs, le concept de Nouvelle Brachylogie, initié par Mansour M’henni en 2012 à partir d’une relecture de la pensée socratique, se reconnaitrait, lui aussi, de cette même conscience de l’être et du faire, à la fois dans la vie et dans/par le discours. De là les deux volets de ce concept, celui de la brachypoétique et celui de la brachylogie générale. Le concept de Nouvelle Brachylogie se définirait comme « une façon d’être à soi et à l’Autre et une manière d’être au discours fondée sur l’esprit de conversation comme principe éthique et comme concrétisation philosophique de la démocratie entendue comme un idéal de participation de chacun, dans l’équivalence des statuts, à la gestion des affaires de tous ». Ainsi, la Nouvelle Brachylogie aurait deux faces, la face de la « brachypoétique » qui constituerait la méthode d’approche et d’analyse de la logique du discours du point de vue conversationnel, et la face de « brachylogie générale » appelée à étudier les fonctionnements et les incidences de la pratique conversationnelle sur la vie commune et d’y retrouver l’essence philosophique et l’être éthique informant d’un idéal humain à convoiter, fût-ce de façon tout juste asymptotique .    Il apparaît que le concept de « conversation » tombe à pic pour mettre le concept de l’entre-deux à l’épreuve de la Nouvelle Brachylogie et du potentiel de modernisation des rapports humains entre eux et avec le reste de l’univers, surtout quand ce concept de conversation est  rattaché à sa signification originelle et revisité à travers les dialogues socratiques pour interpeller tout le paradigme qui lui est associé, notamment à la lumière des travaux modernes sur l’intercommunication, avec les variantes sectorielles ou partielles de cette dernière.

C’est donc dans la mouvance interrogative, qui ne serait peut-être pas étrangère à l’inquiétude ontologique ayant marqué les grandes mutations de l’existence humaine, qu’on organise ce colloque. L’argumentaire ci-dessus nous paraît assez suggestif des volets qui pourraient être abordés, mais il n’est nullement limitatif et toute proposition non évoquée est envisageable, dès lors qu’elle justifie son articulation à la problématique proposée.

Les propositions de communications sont à adresser avant le 20 février à brachylogia.italia@libero.it. Elles doivent être accompagnées du nom de l’intervenant ainsi que de son institution de rattachement, du titre de la communication, d’un bref résumé d’environ 800 signes. Les communications sont destinées à durer 15 minutes et elles donneront lieu à la publication dans un dossier spécial de la la Revue « Conversations » (double évaluation anonyme) Le comité répondra au plus tard le 30 mars 2018, après avis du comité scientifique. Les textes des communications retenues doivent parvenir au comité d’organisation au plus tard le 30 avril 2018.

Bibliograhie :

Barthes Roland, Le Degré zéro de l’écriture, Paris, Seuil, 1972

Bray René, Formation de la doctrine classique, Paris Hachette, 1927.

Dessons Gerard, La voix juste. Essai sur le bref, Paris, Manucius, 2015.

Genette Gérard, La rhétorique restreinte, dans « Communication, 1970, 16, n. 16, pp. 158-171).

Mansour M’Henni, Le retour de Socrate, Tunis, Editions Brachylogia, 2015 / Paris, L’Harmattan, 2017 (2° éd.).

Mansour M’henni (éd.), Repenser la brachylogie pour une Nouvelle Brachylogie. Actes des trois premiers séminaires des études brachylogiques, Tunis, Latrach, 2016

Mondandon Alain, Les formes brèves, Paris, Hachette, 1992.

Montandon Alain, Formes brèves et microrécits , dans « Les Cahiers de Framespa [En ligne], 14 | 2013, mis en ligne le 06 mars 2016. 

Montandon Alain, « Les espaces blancs de l’aphorisme » Plus Oultre. Hommage à Daniel-Henri Pageaux, Paris, L’Harmattan, 2007.

Roukhomovski Bernard, Lire les formes brèves, Paris, Nathan, 2001

Saint-Gérand Jacques-Philippe, Substances et transformations : La théorisation des formes brèves sans les manuels de rhétorique du XIX siècle, dans Formes littéraires brèves, Actes du Colloque organisé par l’université Blaise Pascal en coopération avec l’Université Clermont-Ferrand, 29 novembre – 2 décembre 1989 publié dans Romanica Wratislaviensia XXXVI, Wroclaw, 1991.

 

Le voyage et l’hébergement de chacun-e des intervenant(e)s au Colloque ne sont pas pris en charge par les organisateurs de la manifestation.