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Claude Simon : d'une guerre l'autre (Paris)

Claude Simon : d'une guerre l'autre (Paris)

Publié le par Marc Escola (Source : Cécile Yapaudjian-Labat)

« Claude Simon : d’une guerre l’autre »

Le 32ème Séminaire « Claude Simon » organisé par l’ALCS (Association des Lecteurs de Claude Simon) aura pour thème « Claude Simon : d’une guerre l’autre  ». Il aura lieu le samedi 2 juin 2018 à la Maison de la Recherche de l'Université Paris 3, à Paris.

Dans L’Acacia, Claude Simon juxtapose les guerres du père et du fils. 1940 prolonge et répète 1914. La guerre perçue au travers des cataclysmes qu’elle détermine constitue de fait un point d’ancrage de l’œuvre du romancier, et ce dès ses premiers textes. En contrepoint des deux grands conflits mondiaux, la guerre d’Espagne, et plus précisément la guerre dans la guerre qui se déroule au sein du camp républicain, occupe une place notable à l’intérieur de sa production romanesque.

Il s’agira lors de ce séminaire d’analyser les rapports tissés par l’écrivain avec cette référence qui s’impose cycliquement à l’homme depuis la nuit des temps. Guerres antiques, modernes ; guerres mondiales, civiles ; mais aussi belligérances des textes, de l’écriture romanesque afin de rendre compte du chaos suscité par ces cataclysmes. L’approche des textes pourra donc s’effectuer sur les modes thématique, formel ou métaphorique.

Claude Simon disait ses guerres à travers le souvenir de guerres passées. En ce début de XXIe siècle notre propre vision sur la guerre a toutefois changé de manière importante. Si nous sommes toujours les héritiers d’un pacifisme mis en place par la littérature consacrée à la Grande Guerre, nous sommes aussi conscients d’un nouveau monde qui est né après la Shoah – que Simon n’aborde jamais – et qui depuis la chute du mur de Berlin se trouve pris dans des formes de violence armée que l’auteur n’imaginerait pas. La multiplication de guerres régionales, des conflits dits de basse intensité, la montée du terrorisme modifient la manière dont nous pensons la guerre. Il apparaît donc nécessaire de relire Simon aussi à l’aune de guerres qui ne sont plus d’abord mondiales, et de moins en moins nationales.

Les propositions de communications (un titre et un résumé d’une page maximum) accompagnées de quelques lignes de présentation du parcours personnel de l’auteur, sont à envoyer avant le 28 janvier 2018 à l’adresse suivante : cecile.yapaudjian-labat@hotmail.com

Les propositions qui nous auront été adressées seront discutées début février 2018.