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Citoyens bien singuliers : bannis, proscrits, exilés en temps d'orages (1760-1830)

Citoyens bien singuliers : bannis, proscrits, exilés en temps d'orages (1760-1830)

Publié le par Université de Lausanne (Source : Pierre Loubier)

Retraites politiques : appel à contribution

Numéro thématique pour la revue Orages http://orages.eu   (n° 17)

Citoyens bien singuliers : bannis, proscrits, exilés en temps d’orages (1760-1830)

 

Direction du projet :

Pierre Loubier, Université de Poitiers

 

Argumentaire (les références entre crochets renvoient aux suggestions bibliographiques en annexe)

Hors le politique ? adieu au politique ? : la perspective adoptée par le présent n° de la Revue Orages (rappelons d’emblée son empan chronologique : 1760-1830) est d’analyser les discours et représentations liés à une mise à l’écart, à une prise de distance, à une retraite en matière de politique.

Philosophie politique - Que la retraite soit stratégique ou forcée, volontaire ou subie, à l’échelle individuelle ou collective, elle signifie une mutation du régime de rapport à la chose publique, aux affaires de la politique, aux turbulences de l’actualité et de l’Histoire, de la Ville. Ce rapport est essentiellement vu, pour commencer, comme philosophique. La circonstance historique a pour conséquence immédiate de contraindre la pensée de philosophie politique à faire l’épreuve de la réalité, à improviser en quelque sorte son autocritique et à délaisser histoire ou doctrine politiques pour une démarche critique et empirique. Quelle autorité reste possible pour une pensée politique ? Quelles remises en question une retraite permet-elle de construire ? Un contexte de violence dite « légitime » favorise-t-il cette mutation ? Exil, émigration, bannissement, proscription, retraite ne constituent-ils pas paradoxalement l’opportunité d’une recherche et recharge d’énergie politique ? La notion, appliquée certes à l’histoire récente, d’exopolitie [Dufoix, 13] peut permettre d’analyser les nouvelles manières de faire de la politique, ou de la penser, depuis l’exil, depuis le dehors.

Parole - La mutation du régime du rapport au politique se traduit par une mutation des régimes de la parole, et de l’art en général. L’exil est une position de parole. Parole de représentation ou parole désormais plus « muette » (Rancière) ? Puisque, dans les tumultes de la cité, la portée de voix n’opère plus, quel rapport communicationnel peut-on préserver avec le reste de la communauté ? Quel rôle politique un solitaire peut-il continuer de jouer dans l’espace public ? « C’est un citoyen bien singulier qu’un ermite » écrit Diderot à Rousseau (paradoxe rappelé par Pierre Chartier dans [53, « se retirer du monde »]). Jouy, l’ermite de la Chaussée d’Antin, se retire dans une marge de la ville, mais marche, pense et écrit pour la cité. Et combien d’autres misanthropes ont poursuivi, depuis leur retraite, leur interrogation sur le bien commun ? (Pierre Naudin, dans la somme qu’il consacre à la solitude [49] cite l’ouvrage d’un anonyme Réflexions d’un solitaire sur ce qui peut produire le plus grand bien de l’État, [64], et ne manque pas de souligner le paradoxe même contenu dans ce simple titre. La question est aussi celle des registres de cette parole : la parole exilée est-elle parole violente ou parole d’amour ? parole lyrique ou polémique ? Le banni pratique-t-il l’élégie ou l’iambe, le dialogue ou le pamphlet ? Fait-il silence ou maintient-il une correspondance ? La parole devenue écriture est-elle séparation ou réparation ? Quelle exposition ou inscription de soi est alors encore possible dans l’espace public, dans la communauté ?

Anthropologie du moi banni, proscrit, exilé - Ce glissement vers la parole/écriture d’exil peut être d’ordre circonstanciel, conjoncturel, mais, comme tout événement, personnel ou collectif, constitue simultanément l’actualisation d’un destin, la réalisation d’une nécessité latente (Deleuze). Le banni, le proscrit, l’exilé développent une névrose de destinée et s’opère alors, dans la fabrique de l’exilé, un mélange de fierté et de résignation propre à la mélancolie d’opposition [38, 51]. Le pain amer de l’étranger nourrit tout un travail de deuil et de reconstruction du moi [7, 18, 23, 26]. Le proscrit n’est pas seulement victime de l’Histoire et de la Société, de leurs exclusions et de leurs violences, il est aussi un exilé métaphysique, essentiel et intérieur, un orphelin (voir Balzac, Les Proscrits, 1831), peut-être même vaguement un criminel. Ce processus est lié à une généalogie préromantique et romantique du solitaire [Rabaté, L’invention du solitaire, 52]. Malédiction peut alors valoir pour bénédiction. Aliénation peut valoir pour individuation, et le moi forclos s’affirme plus qu’il ne s’efface. La figure du maudit s’invente littéralement une généalogie mythique (Caïn, Œdipe) et (re)noue des liens particuliers avec des hypotextes antiques (Ovide, ses Tristes et ses Pontiques) ou des figures et mythes historiques ou contemporains (un certain Moyen-âge, les rebelles et opposants d’Europe, la trajectoire napoléonienne). Le proscrit est aussi sacré qu’un Paria (Ballanche) : c’est à cette période de transition, de mutation du tournant des Lumières, que s’opère une forme de palingénésie. Pour avancer, l’Histoire a aussi besoin des légendes de ses sacrifiés. On pourra donc s’interroger sur l’invention de cette figure du banni, du proscrit ou de l’exilé - qui peut aussi être une figure féminine (on pense à Germaine de Staël et à bien d’autres encore).

Poétique - La réflexion sur la parole et sur le destin anthropologique et psychique du banni se conjugue à une approche des genres, littéraires ou non, et des arts en général, et participe certainement à leur reconfiguration au tournant des Lumières : épistolaire [34, 48], mémoires [45, voir les mémoires d’exil des émigrés à Londres ou ailleurs], fiction romanesque [46], poésie, voyages, pamphlet, essai, témoignage, archive, théâtre, chanson, peinture [voir le récent catalogue élaboré par Medhi Korchane, Figures de l'exil sous la Révolution, de Bélisaire à Marcus Sextus, Vizille, Musée de la Révolution française, 2016], arts visuels, plastiques et sonores, arts de la scène. Toutes ces paroles mêlées, mouvantes, dans la diversité de leurs formes et de leurs supports, composent un discours et une esthétique d’époque qui en sont à la fois l’expression et la fiction. Il conviendra donc de s’interroger sur la spécificité de certains genres pour dire l’exil, ou bien sur l’inter- ou trans-généricité induite par ces diverses mutations.

Espace et temps de l’exil – Bannissement, proscription, exil et retraite dessinent une dialectique de l’errance et de la fixité : insécurité subie du nomadisme ou « autorité » choisie du sédentaire ? Comment le banni trouve-t-il son lieu ? lorsqu’il le choisit, quelles en sont les constantes, lorsqu’on le lui impose, comment compose-t-il avec lui ? Le rapport aux paysages habités ou traversés (nature, montagne, îles…) modifie-t-il la pensée, y compris la pensée politique ? (voir point 1). Le voyage en solitaire, ou la migration commune, introduisent-ils une mutation des rapports du corps à l’espace, du corps aux autres corps ? (pathologies de l’exil, érotique de l’exil, sociabilité de l’exil). Comment les bannis, proscrits, exilés sont-ils perçus par les occupants de leur nouvel espace, dit « d’accueil » ? qu’est-ce qu’être un étranger dans son propre pays, ou dans un ailleurs ? Parallèlement, les voyages et régressions dans des ailleurs temporels (romans historiques, fictions et projections diverses) permettent-ils de dessiner une nouvelle conception de l’Histoire et, bien au-delà, une pensée du Temps [24, Trigano]? L’exil est aussi une position du corps délocalisé, déterritorialisé, flottant dans l’espace-temps du bord, des bords, voire des non-lieux. Les arrachements traumatiques de l’histoire récente et de l’actualité brûlante de notre XXIème siècle trouvent-ils dans les discours et esthétiques élaborés dans la période envisagée, dite « temps d’orages », un lien généalogique ? Ou bien nous ont-ils fait oublier la violence et l’intemporalité essentielles de ces mêmes temps d’orages ? Les articles pourront donc introduire une réflexion sur les régimes d’historicité (Hartog), liée au bannissement, à la proscription, à l’exil.       

Les propositions relativement précises parviendront d’ici le 30 septembre 2017 à : Pierre Loubier pierre.loubier@univ-poitiers.fr  - réponse avant fin octobre 2017 - pour une remise des articles fin février 2018 (dernière limite).

 

 

Bibliographie : Bannissement, proscription, exil

 

Histoire, sociologie, philosophie

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